Voici quelques titres à surveiller de très près pour cette rentrée littéraire! (Tripode)
– Le retour de Pierre Cendors avec ce cinquième roman. “Archives du vent” parle d’ Un réalisateur de génie – Egon Storm – se retirant du monde avant la diffusion d’une trilogie qui va révolutionner l’histoire du cinéma. Depuis sa solitude, il mentionne dans un ultime message l’existence d’un homme mystérieux : Erland Solness.
un texte aux pouvoirs étranges, hypnotiques. Un polar métaphysique ? Un road-movie écologique ? réponse le 17 septembre 2015.
– Vertiges de la lenteur ( La Femelle du Requin). le 24 septembre venez découvrir vingt entretiens exceptionnels qui replacent la littérature au cœur de l’existence. interviews initialement parus dans la revue La Femelle du Requin. vous retrouverez Gabriela Adamesteanu, Russell Banks, John Banville, John Burnside, Patrick Chamoiseau, Lídia Jorge, Georges-Arthur Goldschmidt, Claude Louis-Combet, Juan Marsé, François Maspero, Pierre Michon, Richard Morgiève, Antonio Muñoz Molina, Leonardo Padura Fuentes, Olivier Rolin, Jean Rouaud, Jacques Roubaud, Antonio Tabucchi, Enrique Vila-Matas, Antoine Volodine. forcément indispensable pour les amateurs de la revue ou encore ceux et celles qui ne l’auraient pas encore découverte!
– Toujours le 24 septembre venez découvrir ce recueil de nouvelles de Kenneth Bernard, traduit par Sholby. La Femme qui pensait être belle est un recueil de treize nouvelles qui dit le monde avec une telle précision que cela en devient absurde. Prendre le métro, marcher avec sa femme, survivre à la disparition d’un livre prêté, comprendre la métaphysique de la déglutition, s’expliquer pourquoi la civilisation a loupé le coche en misant sur Tarzan plutôt que King Kong, ou encore révéler la supériorité de la note de bas de page : voilà autant de problèmes majeurs auxquels vous trouverez des réponses dans ce livre.
– pour finir, le 24 octobre ce sera Vie? ou Théâtre? de Charlotte Salomon. Elle fut la dernière étudiante juive des Beaux-Arts de Berlin. Fin 1938, le danger devient si grand pour elle que sa famille décide de lui faire quitter l’Allemagne. Elle rejoint en décembre ses grands-parents maternels, réfugiés dans la région de Nice depuis déjà plusieurs années.
Charlotte Salomon, isolée dans un pays dont elle ne parle pas la langue, et avec pour unique parent un vieil homme amer qui la rejette, doit faire face à la menace d’une guerre et d’une malédiction familiale qui programment toutes les deux sa mort. À cette situation tragique, elle décide d’apporter une réponse extraordinaire, et transcende son destin en mettant en scène son histoire à l’aide de peintures, de textes, de musiques. En moins de deux ans, entre 1940 et 1942, elle peint plus d’un millier de gouaches et en retient 781 qui formeront, avec le long texte qu’elle rédige simultanément, le roman de sa vie, sa grande œuvre : Vie ? ou Théâtre ?
Charlotte Salomon donne un sous-titre à cet ensemble : ein Singespiel, une opérette. L’œuvre est réalisée exclusivement à partir des trois couleurs primaires et présente, de fait, des peintures fréquemment accompagnées de calques où sont calligraphiés le récit, des dialogues et des annotations musicales. L’ensemble se lit comme un roman graphique virtuose et teinté d’une ironie mordante. Étonnant mélange de tragédie et de comédie, où le lecteur suit le chemin bouleversant d’une femme qui, consciente des dangers qui pèsent sur elle, interroge le sens de l’existence et la vocation de l’art.
À la fin du mois de septembre 1943, Charlotte Salomon et son compagnon Alexander Nagler sont arrêtés dans une villa de Villefranche-sur-Mer, après une dénonciation. Ils sont déportés à Auschwitz le 7 octobre. Charlotte Salomon – alors enceinte de cinq mois – y est assassinée dès son arrivée, le 10 octobre. Mais les gouaches et les calques sont miraculeusement sauvegardés, d’abord grâce à son médecin, puis à Ottilie Moore, l’amie américaine qui l’avait protégée pendant son séjour en France. L’ensemble est finalement remis en 1947 à son père, Albert Salomon, et à sa belle-mère, Paula Lindberg. Le couple a échappé de peu à la déportation et vit désormais à Amsterdam, il fait envoyer l’œuvre dans sa demeure aux Pays-Bas. Conscients de l’importance de ces peintures, Albert et Paula décident en 1971 de les confier au Jewish Historical Museum d’Amsterdam. C’est à ce musée que l’on doit depuis la préservation d’une œuvre qui reste absolument inclassable, à la croisée de la peinture, de la littérature, de la musique et du document historique.
La présente édition est la première au monde à donner Vie ? ou Théâtre ? dans son intégrité, en reproduisant notamment les calques conçus par l’artiste et la transcription d’une lettre finale inédite. Ainsi, nous espérons que ce livre s’approche au plus près de ce que Charlotte Salomon aurait voulu.
Alors oui j’ai mis un pavé sur le dernier, mais il y avait tellement à dire que j’ai préféré reprendre la présentation!
Pour pouvoir découvrir plus en profondeur les quatre titres à venir ou lire des extraits une seule adresse: ici!