– Le 3 septembre : un premier roman qui risque tout : Charøgnards de Stéphane Vanderhaeghe.
Tiré des vestiges d’un passé aussi lointain qu’incertain et écrit dans une langue oubliée qui progressivement tombe en ruine, le journal d’un inconnu fait état d’un singulier phénomène : des hordes de charognards envahissent peu à peu un village sans histoire, sous les regards incrédules. Que veulent-ils ? Leur nombre croissant de jour en jour, sont-ils aussi inoffensifs qu’ils en ont l’air ?
Alors que le monde lentement se retire autour de lui, rongé par l’absence et la perte, l’inconnu — témoin, prophète ou damné — continue de consigner le moindre mouvement de cet angoissant et étrange ballet…
Stéphane Vanderhaeghe n’est pas un pseudonyme. Il vit à Arras, travaille à Paris où il enseigne la littérature américaine et la traduction.
Hugues Roberts, librairie Charybde (Paris) :
« Redoutable extrapolation et manipulation des Oiseaux de Hitchcock, apocalypse en gestation, dissolution intérieure et folie qui rôde, minage de la narration : d’ores et déjà l’un des grands romans à paraître en septembre. » (note de lecture à venir)
– Le 1er octobre : Ce pourrait être ici ou ailleurs, c’est en Grèce à l’heure d’une crise que la société ne supporte pas : Victoria n’existe pas de Yannis Tsirbas (traduit du grec par Nicolas Pallier)
Deux inconnus se rencontrent dans un train en direction d’Athènes.
L’un déverse brutalement son quotidien : les étrangers et la pauvreté ont envahi son quartier, Victoria, et il a même imaginé une «solution finale» au problème. Victoria dont le passé resurgit à travers quelques monologues entrecoupant son récit.
Peur résignation ou apathie, l’autre voyageur oscille, quasi silencieux entre voyeurisme et politiquement correct.
Yannis Tsirbas est né en 1976 à Athènes où il vit. Victoria n’existe pas est sa première œuvre.
«Sur la réalité de l’Athènes d’aujourd’hui, ce petit livre s’impose comme fort et prometteur de l’avenir littéraire de son auteur.» Kostas Agorastos, Bookpress
Pierre Barrault, librairie La Belle Lurette (Paris) : «C’est excellent, violent, fort, intelligent. Entre la folie haineuse et désespérée de l’un des deux personnages et le dénie de l’autre, parce qu’il est en fait impossible de discuter, parce qu’il est préférable de ne pas se mouiller, parce que c’est réellement la merde, partout, le lecteur occupe une place fort peu confortable, et j’aime quand la littérature ne nous caresse pas dans le sens du poil. Très bon livre. »
– Le 20 octobre : Avec Pas Liev, Philippe Annocque signe son retour au roman dans une veine sensiblement expressionniste. Une tuerie ? Bien plus que ça.
Liev se rend à Kosko pour y assurer l’honorable fonction de précepteur. Ou peut-être pas. A kosko, Liev vivra aussi une belle histoire d’amour. Ou peut-être pas. Le monde est opaque, à moins que ce ne soit l’homme. L’opacité est une maladie mentale. Ou peut-être pas.
L’impossible reconnaissance — sociale, professionnelle, sentimentale ou simplement de soi-même — est au cœur de ce roman, mais vue à travers le microscope vertigineux des monstruosités minuscules.
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