Où le regard ne porte pas… nous emmène en Italie puis au Costa Rica, dans des lieux aussi isolés qu’enchanteurs, sur les pas de Lisa et les traces d’un mystérieux fossile.
Début du XXe siècle, Barellito, c’est dans ce village de pêcheurs que vivent Lisa et son père. C’est là aussi que débarque la famille de William, en provenance de Londres. Son père, entrepreneur enthousiaste et sans mauvaise intention, est bien décidé à y faire prospérer ses affaires. Sauf que les habitants du village, méfiants de nature, ne voient pas les choses du même œil et se montrent peu enclin à lui faciliter la tâche.
Peu farouche, Lisa n’a que faire des préoccupations des adultes et entraine rapidement William dans ses réunions nocturnes, en compagnie de Paolo et Nino. Baignades, visions inexplicables, paysage rocheux aux mille secrets, la joyeuse bande se laisse entraîner par le sourire ravageur et le regard espiègle de la jeune fille à qui personne ne résiste bien longtemps.
Seulement, la haine qui empoisonne le cœur des adultes vient troubler leur complicité et prend bientôt le dessus sur le lien inexorable qui les réunit. Au village, la tension est palpable. L’honneur passe avant tout et les divergences se transforment en confrontations. Jusqu’à ce que l’irréversible se produise. C’est donc l’année de leur dix ans et de manière assez abrupte que le chemin des quatre enfants se sépare, pour se recroiser vingt ans après… sur la demande de Lisa.
Si les souvenirs d’enfance remonte avec nostalgie, c’est sans l’insouciance qui les caractérisaient auparavant que Lisa, William, Paolo et Nino se retrouvent et s’aventurent dans les profondeurs du Costa Rica et bien au-delà…
Car c’est aux origines du fossile qu’ils retournent sans le savoir. Le fameux objet que Lisa détient depuis que son père l’a remonté dans ses filets de pêche un beau jour de 1902 ; scellant à jamais son destin à celui de ses compagnons d’enfance.
Sauf que Lisa leur apprend qu’ils sont cinq à y être relié, et l’avenir est imprévisible, même à travers les brèches du passé…
Où le regard ne porte pas… c’est une amitié qui défie les drames et les années, des visions étranges, les jours clairs de l’enfance face aux jours sombres de la vie d’adulte. C’est aussi un long travail d’Olivier Pont et Georges Abolin qui ont su donné autant de légèreté que de mystère à la belle Lisa. Un bon coup de crayon, un scénario prenant et des couleurs qui ajustent à la perfection le ton donné par la vivacité et la sobriété des dessins.
éd. Dargaud, 2004
T1 96 pages
T2 98 pages
Scénario : Olivier Pont et Georges Abolin
Illustration : Olivier Pont
Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud
Pauline