Toxic est tueur à gages au sein de la mafia croate. Il opère aux Etats-Unis, utilisant sa couverture de serveur pour mieux recevoir ses missions. Il est même l’un des meilleurs de son métier, ce qui l’emplit de fierté. Alors lorsque l’une de ses missions se transforme en fiasco après que sa cible se soit avérée être un agent fédéral, il ne lui reste plus que la fuite et l’exil. Lorsqu’il se sent menacé à l’aéroport, il abat un voyageur, qui lui ressemble beaucoup, dans les toilettes et lui vole son billet. Le voici donc dans la peau d’un prêtre en partance pour Reykjavik, capitale d’un des pays les plus froids d’Europe et surtout d’un des pays les moins violents du monde.
Le grand ménage du tueur à gages est un roman qui traite du choc des cultures. Et quel choc ! Quand un ancien soldat croate ayant fait de la mort son métier débarque dans un des pays les plus calmes et démilitarisés du monde, toutes ses certitudes s’en trouvent inexorablement bouleversées. Ses convictions également, accueillis qu’il est par les hôtes de l’homme dont il vient d’endosser l’identité, un télévangéliste assez connu. Il débarque donc chez un couple ultra-catholique fondateur d’une petite chaîne de télévision. Toute une série de quiproquos s’ensuivent, tantôt vraiment drôles, tantôt sensibles.
Ce livre est une belle fable sur l’influence de l’environnement et le déterminisme. Hallgrimur Helgason taille dans la glace une sorte de satyre de nos entêtements et de nos visions étriquées, sans renier une bonne touche d’humour.
Editions Pocket
Traducteur: Jean-Christophe SALAÜN
311 pages
Jérémy