2044. La Terre va mal (oui plus mal qu’aujourd’hui!). Les ressources pétrolières sont quasi-épuisées. Le taux de chômage explose, les pauvres s’accumulent dans d’immenses pyramides de caravanes aux entrées des grandes villes. Alors les gens, pour tromper les apparences, fuient en masse vers l’Oasis, paradis virtuel où tout devient possible. Surtout, dans cette réalité alternative, il est désormais possible de faire fortune. En effet le créateur de ce monde, James Halliday, est décédé. En l’absence de tout successeur, il a dissimulé un trésor au sein de sa création. Celui qui le découvrira aura alors accès à toute la fortune du programmeur de génie, à savoir 3 milliards de dollars ! Entre amitiés virtuelles et compétition acharnée, nous suivrons Wade, jeune joueur utilisant le pseudonyme de Parzival, dans sa quête de l’œuf symbolisant le trésor.
Player One n’est pas un livre sur les années 80, ni un livre sur le jeu vidéo, ni un livre sur le cinéma et pas non plus un livre sur le jeu de rôles. Mais James Halliday, connu pour avoir été un des plus grands geek des années 80, a bourré à ras bord sa création de références à ses différentes passions. Alors si vous avez été geek, si vous avez connu les années 80 (un peu) ou si vous avez rattrapé votre retard à ce sujet, alors ce livre est une délicate madeleine de Proust réveillant des souvenirs enfouis que l’on ne pensait plus forcément exhumer. Quel autre livre pourrait ainsi parler de Firefly et de Ricky ou la belle vie, de Wargames et de Blade Runner sans oublier de nombreuses références aux manga cultes des années 80.
Au milieu de toutes ces images que le livre réveille, l’histoire s’avère particulièrement plaisante. Ernest Cline dirige son récit de main de maître, mêlant savamment aventure, romance et action dans un maelstrom de souvenirs et de clins d’œil.
Alors si vous aussi Ladyhawke et Sacré Graal ont bercé votre jeunesse, si vous avez connu l’Atari 2600 et les débuts de l’informatique personnel, si des parties de Donjons & Dragons ont constellé votre jeunesse, alors plongez à la chasse aux références dans cet incroyable roman, sans doute l’un de ceux qui m’a rendu le plus heureux cette année.
Editions Pocket
Traduction : Arnaud REGNAULD
612 pages
Jérémy
PS : j’ai découvert durant ma chronique que ce livre a été publié cette année. Il rentre donc instantanément en seconde place de mon top 5 ! De plus le roman devrait être adapté prochainement au cinéma par Steven Spielberg !
Image à la une propriété de Florian de Gésincourt (http://www.degesart.com/).