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Infinity 8 – Lewis Trondheim & co

Le vaisseau Infinity 8 est en route pour la galaxie d’Andromède avec à son bord quelques 880 000 passagers dont 1 583 humains. Parmi eux, l’agent Yoko Keren (à la recherche d’un géniteur à ses heures perdues), le lieutenant Reffo (toujours volontaire pour une partie de jambes en l’air) et des Kornaliens nécrophages entres autres créatures diverses et variées.
Nous avons à peine le temps de faire connaissance avec les occupants du vaisseau que les problèmes commencent : “un amas d’artefacts hétéroclites dont la totalité équivaut à la taille d’un système solaire” oblige l’Infinity 8 à interrompre son trajet. “Quel genre d’artefacts ? Des vaisseaux, des bouts de planètes, des monuments, des morceaux de villes satellitaires…”. En somme un dépotoir que l’agent Keren est chargée d’aller explorer…

Pour récolter un maximum d’informations sans ralentir le voyage, le capitaine (de race tonn shär) a activé un reboot-temporel permettant “d’explorer une trame temporelle durant 8heures et, à cette échéance, de revenir en arrière ou de poursuivre la trame en cours”. C’est par le biais de cette procédure que Yoko Keren s’aventure dans l’espace… tandis qu’en son absence, une révolte de Kornaliens éclate dans le vaisseaux.

Premier tome, premier reboot-temporel dans un décors “intestinal” : des cadavres en décomposition, des vers, des faces de poulpes affamées… Au cours de cette ballade digestive, Yoko Keren tente de se débarrasser d’un Kornalien amoureux, collant, poète (et nécrophage ne l’oublions pas) qui pourrait bien lui être utile face à un autre Kornalien tout aussi nécrophage mais plutôt du genre tueur patient et déterminé.

Entre “romance et macchabées”, ce premier volume, piloté par Lewis Trondheim et Dominique Bertail donne le ton à une série qui n’est pas dépourvu d’humour et s’annonce pleine de rebondissements… car Hitler est de retour dans le deuxième reboot-temporel avec Lewis Trondheim et Olivier Vatine aux commandes.
Cette fois, la mission est pour “l’impulsive Stella Moonkicker” qui s’y colle sans bonne volonté mais pas sans Bobbie, robot de probation qui ne la lâche pas d’une semelle. Envoyée dans les fonds marins elle se lance sur les traces d’un sous-marin sorti sans autorisation pour finalement se retrouver face à la tête cryogénisée d’Hitler (“le mec aux poils de nez” comme dirait l’agent Moonkicker). Une fois réveillé, la menace d’un IV Reich devient réelle à bord du vaisseau. L’agent Moonkicker parviendra t-elle à protéger le capitaine jusqu’au renouvellement de la trame temporelle. Rester bloquer dans celle-ci serait fâcheux avec le Fürher à bord…

Infinity 8 commence fort et donne envie de connaître la suite… À chaque reboot, de nouveaux personnages, de nouvelles informations et toujours les mêmes questions : qui a provoqué l’arrêt de l’Infinity 8 et pour quelles raisons ? Huit missions suffiront-elles pour découvrir la vérité et sauver le vaisseau ?
Avec des agents qui ont le sens de la réplique et un casting haut en couleur qui se dévoilent au fil des tomes, une mission a déjà été réussi : convaincre une novice comme moi en matière de comics “pulp et pop”.

Chaque volume de la série correspond à un reboot-temporel, renouvelant au passage l’agent en charge d’enquêter, le décors, les découvertes, les dangers mais aussi les auteurs – L’équipe complète : Balez, Bertail, Biancarelli, Boulet, De Felici, Guibert, Killofer, Kris, Mourier, Trystram, Trondheim, Vatine, Vehlmann, Zep.
À découvrir dès aujourd’hui : la suite et fin de la mission “Romance et macchabées” et le premier volume de “Retour vers le Fürher” – à savoir que les deux premiers tomes, prévus pour janvier 2017, sont les seuls pré-publiés en version comics souple (2 x 3 volumes avec bonus) entre octobre et novembre 2016.

infinity8-tome-1-couvinfinity8-tome-4-couvéditions Rue de Sèvres
6 volumes de 36 pages

Pauline

À propos Pauline

Chroniqueuse

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