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Andreas Eschbach – Jésus vidéo / L’affaire Jésus

Jésus vidéo et L’Affaire Jésus sont liés par une vidéo dont le contenu pourrait remettre en question les fondements de la religion chrétienne. Une vidéo qui obsède croyants et non croyants.

Tout commence dans la poussière d’un site de fouille archéologique en Israël, quand Stephen Foxx, étudiant en quête d’aventure, exhume le manuel d’utilisation d’une caméra Sony qui n’a pas encore vu le jour.

Mais peut être que tout débute quand Samuel Barron, multimilliardaire, met son argent au service de sa foi et d’un physicien capable de lui offrir une machine à voyager dans le temps.

Ou encore lorsqu’une femme se retrouve propulsé dans le passé au moment de monter dans sa voiture.

Le propre des boucles temporelles est de n’avoir ni début ni fin définis. Elles commencent là où elles se terminent.

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Jésus vidéo nous emmène sur les traces d’un caméscope et d’une vidéo qui pourraient tout aussi bien ne pas exister. Mais le squelette auquel était attaché le manuel d’utilisation Sony laisse à penser qu’un voyageur temporel a bel et bien existé. Et par conséquence son équipement vidéo aussi. Stephen Foxx en est persuadé. Tout comme John Kaun, investisseur opportuniste de cette mission archéologique, qui n’a pas mis longtemps à prendre les choses en main et apposer le sceau du secret sur la trouvaille du jeune homme.
Le riche homme d’affaire a flairé l’affaire du siècle mais surtout l’odeur de l’argent que pourrait lui rapporter cette histoire, d’autant plus si le Vatican n’y reste pas insensible…
Quelque que soit leurs motivations respectives, ils sont prêts à tout pour être les premiers à mettre la main dessus.

L’affaire Jésus se déroule en grande partie aux États-Unis, dans les coulisses du pouvoir. Car c’est là que réside la trame de l’histoire : dans le pouvoir de la croyance qui n’a de valeur que celle qu’on lui accorde et le pouvoir de l’argent qui permet de transformer ses croyances en réalité… ou presque.

Le voyage dans le temps est sur le point de voir le jour et grâce à son père, Michael Barron fera parti de l’expédition. Malgré les doutes et les tentations qui l’assaillent, il fera tout pour accomplir la volonté de Dieu, mais aussi (et surtout) celle de son père.
Samuel Barron, multimilliardaire plutôt discret est également un illuminé prêt à tout pour servir le Tout-Puissant. Et il faut dire que dans son cas, la foi, ardente, indéfectible et aveugle, est un puissant carburant pour mettre en marche une machination apocalyptique. Car Samuel Barron est convaincu d’œuvrer à la réalisation de la prophétie biblique : le retour du prophète après le chaos…

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Dans ce diptyque, Andreas Eschbach interroge autant la possibilité du voyage temporel que les origines des textes bibliques. Si le premier volume est une quête de vérité à travers celle de la vidéo, le second volume est, en quelque sorte, une quête de sens. Si tant est qu’il y est une vérité et un sens à tout ça ; car si les actes de chacun se répercutent dans le futur, aucune conséquence n’est linéaire. Des faits indépendants les uns des autres ont interféré entre eux et les hypothèses restent ouvertes quant au déroulement des évènements.

La construction de chaque roman est impeccable et fait passer au second plan l’écriture et les personnages auxquels tout le monde n’accrochera pas forcément. Ce qui fait l’originalité et la force de “L’affaire-Jésus-Vidéo” c’est vraiment le scénario et l’intrigue. Et malgré quelques longueurs il est impossible d’abandonner la lecture sans connaître l’issue de toute cette affaire.

N.B : L’affaire Jésus n’est pas la suite de Jésus vidéo mais son miroir, et s’ils peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre, il est plus intéressant de les lire dans l’ordre de parution. S’il ne fallait en lire qu’un, optez pour Jésus vidéo qui offre un bon mélange d’aventure, de science fiction et de suspens.

Pauline

Éditions de L’Atalante
Traduit de l’allemand par Pascale Hervieux
ill. Raphaël Defossez

rééd. 2016 (V.O. 1998)
597 pages

2016 (V.O. 2014)
636 pages

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Chroniqueuse

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