Donald Westlake est un grand, même un très grand monsieur du Polar. Il m’a fait passer de très bons moments avec Dormunder, cambrioleur/looser ronchon mais tellement attachant. Sous le nom de Westlake (car il a écrit sous pas mal de noms), il n’a pas écrit que des histoires de cambriolages foireux. « Mémoire morte » fait partie de ses livres en marge de ses différentes séries. Payot et Rivage nous a sorti une petite pépite longtemps restée dans les cartons.
L’histoire de cet acteur amnésique qui se réveille à l’hopîtal, ruiné par les frais d’hospitalisation, chassé par la police de la ville où il a subi l’agression car il a flirté avec la femme de son agresseur. Sa malchance va l’entraîner dans une petite ville où il va trouver logeuse et travail pour pouvoir se payer son retour chez lui à New York.
Comment fait-on quand la mémoire flanche, que le vécu et les souvenirs qui nous définissent en tant que personne sont absents ? Odyssée mnémonique et surtout roman initiatique, Donald Westlake nous livre très certainement son livre le plus abouti et personnel. Un réel plaisir de découvrir une œuvre profonde et touchante où l’on se surprend à vouloir aider cet amnésique.
Le final est grandiose et confère à cette œuvre une véritable montée en puissance. Un livre qui transcende les genres et qui à n’en pas douter deviendra une référence.
384 pages
Éditons Payot-Rivages
Ted