Bone, gamin de 14 ans, crête de punk, nez percé et tatouage d’os en croix mène une existence misérable. Il est en échec total à l’école, a une relation tendue avec sa mère et son beau-père. Ils vivent dans un bungalow, et Chappie (Bone) vole pour pouvoir se payer sa marijuana.
L’ennui et le manque d’action vont l’entrainer vers de mauvaises personnes et le pousser suite à une mésaventure à partir. Commence alors pour lui un long périple initiatique qui le mènera jusqu’en Jamaïque. Ce périple rempli de rencontres aussi inattendues que précieuses va transformer Bone.
Russell Banks fait partie de cette vague d’auteurs dite « white trash », style littéraire qui dépeint l’Amérique des blancs pauvres dans d’anciennes villes minières ou industrielles. Ces villes ont connu une effervescence soudaine mais très éphémère et sont mises au rebus depuis. Il s’intéresse à toute cette tranche du peuple américain que les médias oublient, que le gouvernement néglige. Pour « sous le règne de Bone », Russell Banks s’intéresse au destin de Chappie à travers l’image qu’il se donne dans le personnage de Bone, comment ce jeune délinquant antipathique, grâce aux rencontres que la route va lui apporter, va nous révéler tout au long du roman un Chappie plus sûr, plus serein et plus humain que la plupart des gens. Comment ce gamin va reprendre foi en l’avenir et se construire en aussi peu de temps ?
438 pages
Éditions Babel
Ted