Comté de Grouse, Middle-West, Dan Norman est shérif, il doit faire face à diverses affaires minimes jusqu’au jour où un mystérieux nouveau-né est abandonné dans un caddie de supermarché… mais tout comme le disait Magritte à propos de sa pipe : Ceci n’est pas le résumé !
Une tranche de vie, voilà la sensation que l’on a en refermant le premier volet de sa trilogie, à savoir « La fin du vandalisme ». Ne vous attendez pas à de l’action, du suspens, des rebondissements incroyables, bien au contraire, ce roman est une ode à la routine, au temps qui passe, à la vie qui s’écoule comme un long fleuve tranquille. Mais « la fin du vandalisme » fascine, décomplexé de toute forme de péripétie, s’attachant au quotidien et faisant briller la vie du Midwest dans toute sa banalité. Tom Drury fascine, son style nous transporte, nous fait voyager et vivre dans le comté de Grouse, pas moins de soixante-dix personnages interviennent, mais une poignée seulement reviennent et nous adoptent dans leurs vie le temps d’une saison, voir plus.
Tom Drury avait déjà fait parler de lui en France avec « La contrée immobile », roman court et énigmatique qui m’avait beaucoup fait penser à « Twin Peaks » de David Lynch. Avec son nouveau roman, qui est en fait son second roman paru en 1994, et grâce à une excellente traduction de Nicolas Richard, « La fin du vandalisme » est souvent touchant, drôle et nostalgique, il s’agit d’une expérience littéraire, d’une œuvre qui se dévoile le long de ses pages et c’est avec une certaine appréhension que nous refermons le livre.
384 pages
Cambourakis
Ted