Naoki Serizawa – La main droite de lucifer

Yu Katsumi est médecin… ou l’était néanmoins. Débarqué à Yokohama, sans un sou en poche, il erre de bar en bar pour oublier le trauma qui le hante depuis sa séquestration par des guérilleros africains. Son errance va le mener dans les quartiers les plus mal famés de la ville, repaire de yakuzas et autres petits malfrats. Il se retrouve à travailler dans la clinique du quartier, ce qui va le placer dans des situations de plus en plus périlleuses.

Le scénario nous dévoile des protagonistes au lourd passé, comme hantés par des secrets qu’ils tentent à tout prix de cacher. Tous les personnages sont à double face et donnent ainsi au récit une profondeur inattendue. De plus, la situation de l’hôpital, croisement entre un dispensaire et une clinique de luxe pour clients douteux, permet de faire monter la tension durant les mésaventures des protagonistes.

Le dessin n’est pas le point fort du titre (en tout cas au premier abord). Certaines “distorsions” apparaissent, mais elles ne sont pas plus gênantes que ça. En fait, on se rend vite compte que ces artefacts ne sont là que pour faire transparaître physiquement les états d’âme et les sentiments des personnages, qui portent comme des cicatrices les blessures de leur passé.

Pour résumer, ce manga offre un cadre assez dépaysant, dépourvu de tout manichéisme dans le traitement des protagonistes, mélant les yakuzas au grand coeur et les médecins au passé trouble et aux motivations des plus terre-à-terre.

Jérémy

Éditions Ki-Oon
Série en 6 tomes (2 parus à ce jour).

Réservez-le !