Hojo et Asami sont deux amis d’enfance. Ils se sont fait une promesse après avoir échappé aux prisons du Cambodge : améliorer la situation du Japon, pays qui les a recueilli. Ils décident donc de gravir les échelons de la société japonaise, mais de deux façons tout à fait opposées. Ainsi, alors qu’Asami va tenter de devenir un brillant homme politique, Hojo va lui essayer de prendre la tête des Yakuza, la célèbre mafia japonaise.
Et c’est à ce moment-là que le dessein de l’auteur saute aux yeux. En effet, alors que le monde des Yakuza est défini en général par le sens de l’honneur et le respect de certaines règles, le milieu politique japonais est livré à la corruption et aux pires coups bas. Rien n’est sacré : violation de la vie privée, manipulation, coups montés… Tout semble autorisé ! On en vient rapidement à plus redouter le chef du parti en place que le tout-puissant (ou presque) chef des Yakuza.
Le dessin est fluide et nerveux, les images sont dures, parfois même limites. Mais le dessinateur de Crying Freeman ne fait que confirmer ses talents de metteur en scène, tant certains passages se rapprochent du storyboard. Le scénario, riche en rebondissements multiples et variés, permet à l’histoire de ne s’enliser à aucun instant et de constamment maintenir le lecteur en haleine.
Ce manga apporte un éclairage particulier sur la société japonaise, et l’actualité politique nippone rappelle souvent, malheureusement, que le manga n’exagère que trop peu la corruption du milieu politique japonais.
12 tomes (terminé)
D’après mes recherches, le manga n’est plus actuellement édité !! (anciennement chez Kabuto)
234 pages
Éditions Tokebi
Jérémy