Les éditions Ki-Oon ouvrent une boîte de Pandore fantastique contenant les œuvres les moins connues de Tsukasa Hojo. Pour les personnes ignorant qui est cet illustre mangaka, il s’agit de l’auteur de City Hunter (plus connu en France sous le nom de Nicky Larson) et de Cat’s Eyes (plus connu en France sous… non là c’est pareil !).
La mélodie de Jenny est un recueil de nouvelles, toutes basées sur le Japon et la situation des Japonais durant les années 30 et 40, années de grands changements aussi bien politiques que philosophiques sur l’archipel nippon. On y suit de jeunes pilotes kamikazes de la seconde guerre mondiale, un groupe d’enfants placés en camp en-dehors des villes et un jeune surdoué de baseball durant une tournée aux Etats-Unis.
La diversité des situations dans lesquelles sont placées les protagonistes reflètent différentes visions, que ce soit celle des Japonais sur le reste du monde ou l’inverse. En cela le travail accompli de recherches et de documentations semble vraiment très important, chaque situation et chaque époque étant minutieusement décrites.
Le trait est bien dessiné et les visages semblent toujours pleins de grâce et de justesse. On retrouve certains personnages qui pourraient être reconnus plus tard ( ainsi il est impossible de ne pas noter la ressemblance entre Dave, l’échappé de la seconde nouvelle, et Ryo Saeba, le héros de City Hunter plus connu en France.. non déjà fait !).
Pour conclure, ce recueil de nouvelles nostalgiques et amères tranche avec l’image d’auteur grivois et léger que s’était forgée Hojo avec ses œuvres majeures. Il dévoile un côté beaucoup plus poétique et tendre de l’auteur que beaucoup ne soupçonnaient pas et qui, pour être tout à fait franc, m’attire beaucoup plus.
A noter que le prochain film de Miyazaki, « Le vent se lève », qui se situe dans la même période, sortira en France le 15 janvier 2014.
Éditions Ki-Oon
Jérémy