Un dernier livre avant la fin du monde WebZine Littéraire
Non, même si la photo et le titre prêtent à confusion, il ne s’agit pas de la biographie de DSK. Non vous n’apprendrez rien sur l’histoire qui a eu lieu dans l’hôtel Sofitel, et non il n’y a pas de photo de fille à poil. Donc si vous êtes venu pour cela… passez votre chemin il n’y a rien à voir.
Par contre si vous êtes fan de littérature, d’écrivain barré, alcoolique et obsédé sexuel, que Bukowski est une référence absolue pour vous alors là oui c’est pour vous que cette chronique est faite. « Le retour du vieux dégueulasse » est un recueil de textes inédits de notre très cher Charles Bukowski, un melting-pot de chroniques, nouvelles, délires éthyliques et d’absurdes pensées qui ont fait la richesse de l’œuvre de l’auteur. Sa verve légendaire, son culot, son opportunisme et sa nonchalance sont au rendez-vous pour nous délivrer un ultime ouvrage augmenté par une postface des plus intéressantes écrite par David Stephen Calonne. Elle nous permet de nous rendre compte du génie qui sommeillait en cet homme.
On pourra penser ce que l’on veut de ce poivrot qui a réussi à se faire renvoyer de l’émission de Bernard Pivot, ce vieil illuminé qui trainait avec les hippies mais ne voulait surtout pas être considéré comme étant un membre de cette communauté. Ce recueil d’inédits est surtout là pour nous montrer l’humain derrière la bête, dans toute sa splendeur et ses défauts, car « Le retour du vieux dégueulasse » révèle l’auteur dans une facette moins connue, plus humaine et plus touchante.
Alors oui il ne faut pas commencer par ce livre, oui « Contes de la folie ordinaire », « Au sud de nulle part » et « Factotum » sont ce qu’il y a de mieux, mais pour tous les fans de Bukowski quel immense plaisir de lire ce recueil et d’arriver encore à être surpris par un auteur multi facettes qui a engendré toute une vague littéraire, avec son lot d’auteurs « Bukowski-like » qui n’arrivent pas à surpasser le maître.
Grasset
350 pages
Ted
