Le chauffeur est de retour, et il ne se laissera pas faire. Ayant tout fait pour disparaître des écrans radars, ayant reconstruit une vie plus « standard » ailleurs. Mais voila n’est pas « Le » chauffeur qui veut et il semblerait que certaines personnes aient encore quelques comptes à régler avec lui. Alors quand la compagne du chauffeur se fait tuer pendant un règlement de compte c’est tout son passé qui remonte progressivement et va l’amener à redevenir ce qu’il était à l’époque de « Drive ». Car il s’agit bel et bien de la suite de « Drive » le roman de James Sallis, dont Winding Refn en fit une adaptation honorable (même si certaines parties sont très discutables). Donc comme je disais suite de « Drive » le roman et non le film car « Driven » fait pas mal d’allusions aux origines du chauffeur que nous découvrions dans le premier roman. Ce passé trouble qui expliquait d’ailleurs sa manière de fonctionner et sa violence « instantané » un peu comme dans un film de Scorcese. Mais c’est aussi une nouvelle facette qui se dévoile, un chauffeur plus humain et surtout faillible, un chauffeur qui peut parfois se montrer impulsif.
James Sallis aime le noir, le roman noir dans la plus pure tradition du genre. D’ailleurs on reconnaît la pâte d’un maitre, qui en reprenant les codes du genre avec ses premiers romans, aura su insuffler une touche originale voir unique au fur et à mesure de ses publications. Un style que l’on peut identifier dès les premières lignes. Des descriptions minimalistes, des ambiances lunaires et des dialogues aussi nombreux qu’un mètre carré de gazon au milieu du
désert.
La mythologie « Drive » quand à elle se développe et amorce même une future franchise si l’auteur le souhaite, tant dans ce second volet son personnage principal prend en profondeur et acquiert une certaine sympathie auprès des lecteurs.
« Driven » à le format et la taille d’un roman de gare, son histoire peut s’apparenter à du roman de gare avec sa fausse accessibilité, mais ne vous y trompez pas ! Vous tomberez sur beaucoup plus subtil et intéressant qu’un « Pulp » que l’on lit à la va vite et que l’on oublie
Edition Rivages
176 pages
Ted