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Glendon Swarthout – Homesman

Mise en page 1Le genre dit du western a, tout comme le polar, la joie d’être un formidable « page-turner ». Des romans simples, un style épuré, mettant néanmoins l’accent sur les décors somptueux qu’offre le grand Ouest, mais une forme minimaliste très proche d’un roman policier. Certains sortent du lot et offrent, malgré ce coté « page-turner », des romans atypiques dans ce genre. Glendon Swarthout (Le Tireur, Gallmeister collection Totem) part d’une problématique simple au départ, mais va rendre son développement intéressant avec l’arrivée d’un certain Briggs au cours de l’histoire.

Quatre femmes parties à la découverte, rude, du grand Ouest avec leurs maris ont perdu la tête à cause d’un hiver glacial et d’un mode de vie dur. Ces quatre femmes ont besoin de repos et d’être soignées et pour cela il faut les ramener à l’Est, autrement dit dans la partie civilisée des Etats-Unis d’Amérique. Mais voila les récoltes et le mode de vie précaire ne permettent pas aux hommes de s’absenter aussi longtemps.
Mary Bee, institutrice, célibataire et femme sachant quasiment tout faire aussi bien qu’un homme décide de se porter volontaire pour les escorter.
Sa route va croiser un bandit du nom de Briggs, voué à la pendaison. Elle va lui proposer, en guise d’échappatoire à sa fin funeste, de les escorter jusqu’à la destination finale.

Vous pouvez le prendre comme un simple western, fun et divertissant. Vous pouvez le prendre aussi comme le livre qu’a adapté au cinéma Tommy Lee Jones. Ou alors vous pouvez voir un petit bijou de la littérature dite « western ». Tout comme « Le Tireur » le méchant n’est pas tout le temps celui qui porte l’étiquette de bandit, et les femmes ne sont pas forcément des gentilles filles faibles et fragiles. En prenant le parti de leur faire revivre la conquête de l’Ouest en sens inverse, l’auteur nous dévoile l’Amérique confidentielle. Pas l’Amérique des cowboys héroïques et des méchants indiens. Mais une Amérique plus nuancée, plus humaine. Car finalement la conquête de l’Ouest est avant tout une conquête de l’Homme (et de la femme) sur la nature.


336 pages
Gallmeister éditions

Ted

À propos Ted

Fondateur, Chroniqueur

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