Xanten est médecin à bord d’un vaisseau d’exploration spatiale. Coupable, selon lui, de la mort du navigateur du vaisseau, il s’est attiré l’ire des autres membres de l’équipage. Aussi n’est-il pas surpris que personne ne vienne lui porter secours lorsque l’appareil rentre en collision avec un objet non identifié dans l’espace. Survivant miraculeusement à la chute de l’appareil, il essaie de s’adapter à la nouvelle planète sur laquelle il vient de s’écraser. Il arrive à retrouver des survivants de son équipage, qui vont vite décéder à leur tour. Que se passe-t-il donc sur ce monde si proche et si éloigné à la fois de la Terre?
L’immense avantage des textes aussi courts est qu’ils ne s’embarrassent jamais de fioritures, d’introductions trop longues ou de développements bâclés. La concision du format oblige les auteurs à une précision et à un style direct qui permettent un rythme effréné tout au long du livre. Et c’est bien là qu’Alfred Boudry m’a plus qu’agréablement surpris.
En effet toute la première moitié du livre répond parfaitement à ces impératifs. L’action est trépidante et la cadence soutenue de l’action captive. La seconde moitié est toute autre. Commençant par un réveil fragmenté, parcellaire (même la mise en page est ajustée en fonction de ce que pourrait ressentir le personnage au sortir d’un profond sommeil), le texte se conclut sur une sorte d’immense rêverie, entre délire shamanique et rêve d’omnipotence.
Ce court roman offre plus que ce que la minceur de sa tranche pourrait suggérer, et c’est bien tout ce que l’on peut demander à un livre!
Editions lepeupledemu.fr
114 pages
Jérémy