Dreamland – Reno

Terrence a 18 ans. Il va en cours plus par dépit que par vocation et son activité principale en-dehors est le sommeil. Dans ses rêves, il est confronté au feu, élément dont il a peur. Dans ses rêves, le feu veut tuer sa mère. Mais Terrence ne peut laisser cela se produire et il affronte sa peur. Il domestique alors le feu et devient un voyageur, rêveur domptant les éléments libre de se déplacer à sa guise dans le labyrinthe que constituent Dreamland. En effet, alors que tous les rêveurs se réveillent le matin sans forcément se souvenir de leurs aventures nocturnes, Terrence s’en souvient et les poursuit nuit après nuit, protégeant les rêveurs et cherchant l’occasion de maîtriser son pouvoir.

Ah oui, une petite info importante : Terrence est en terminale STT à Montpellier ! Oui on est en présence d’un manga français. Alors j’en entends certains dire “alors quand c’est coréen on peut pas appeler ça un manga mais quand c’est français pas de soucis ?” Eh bien oui ! Autant les Coréens rejettent l’appellation japonaise, autant les Français l’ont assimilé et n’ont pas essayé de lui trouver d’alternative.

On est ici en présence d’un archétype shonen (jeune héros plus super pouvoirs plus bande d’amis). Le fait d’arpenter le pays des rêves permet à l’auteur de laisser tous ses délires prendre forme : par exemple le premier pays traversé par Terrence est le royaume des doutes, dans lequel toutes les questions que se posent les voyageurs se matérialisent directement dans le paysage !

La faune de Dreamland est également très intéressante : entre les chat-cauchemars, les seigneur-cauchemars et les ducs, il existe tout autant de personnages, certains inquiétants et d’autres complètement loufoques ! Les autres personnages sont plutôt intéressants, même si ils correspondent pour l’instant à des archétypes précis du manga (à l’exception notable de Savane, jeune voyageur obsédé).

Dreamland est totalement loufoque et prouve encore une fois, comme Head-trick, que les Français sont loin d’être mauvais dans l’exercice du manga. Ils ont même un côté excentrique que ne renieraient pas certains auteurs japonais comme Akira Toriyama dans son “Professeur Slump”.

Editions PIKA
14 tomes (en cours)

Jérémy