Dan Fante – Point Dume

Dan Fante revient avec un polar, habitué aux frasques obsessionnelles et éthyliques de son alter-ego littéraire Bruno Dante, publié chez 13e Note, l’auteur mise sur son renouveau et en profite pour débarquer chez Seuil avec un polar qui pourrait amorcer un virage intéressant pour ce dernier.

JD Fiorella est le fils d’un scénariste hollywoodien, ancien alcoolique, ancien détective privé à New York, ayant tenu une concession de voitures de luxe, JD est au bord du précipice et subsiste grâce à sa bonne vieille mère qui l’héberge.
Tentant de reprendre sa vie en main, il se fait embaucher chez un concessionnaire de voitures d’occasions et se re-sociabilise tout doucement. Mais lorsque son ami Woody se fait assassiner – salement – le privé qu’il était revient à la surface et JD plonge bien malgré lui dans un engrenage fatal.

Michael Connelly dit de lui sur le quatrième de couverture : « Si écrire, c’est combattre, alors Dan Fante peut tenir quinze rounds et rester debout ».
Son roman est particulier, la première partie offre du Dan Fante comme nous avons pu l’aimer chez 13e note, ça va à deux cents kilomètres heure, ça tchatche sec, son personnage est un looser magnifique. Mais le cinquième chapitre du roman et surtout la seconde partie révèle un auteur en pleine mutation.
Offrant un polar intelligent, bien qu’inégal, cette première expérience révèle un auteur plus fin et malicieux que ce qu’il nous avait habitué à lire.

Une découverte originale, un roman qui pose les bases d’un univers hybride, Dan Fante a sa place dans ce panel d’auteurs calibrés « Polar Californien » et pourrait bien offrir un souffle frais tant son style d’écriture donne de nouvelles perspectives narratives.

Une curiosité intéressante, un roman qui peut agacer comme fasciner, mais qui a plein de bonnes idées.

Editions du Seuil
330 pages

Ted.