Masasumi Kakizaki – Green Blood

New York, la fin du XIXème siécle. Le quartier de Five Points est laissé à l’abandon par la police.Les immigrés fraîchement débarqués sont utilisés en main d’œuvre bon marché. Le quartier devient du coup le terrain de jeu favori de la pègre, qui rackette et qui exploite. Parmi tous les gangs, l’un est un peu plus influent que les autres: les Grave Diggers. Et cette force, ils ne la tirent que d’un seul homme, un tueur mystérieux connu sous le nom de Grim Reaper.

Toute ressemblance avec la situation de départ du “Gangs of New York” de Scorcese n’est pas fortuite. L’histoire de ce quartier de Manhattan est la base idéale pour tous les auteurs désirant montrer la face sombre du rêve américain. Et Masasumi Kanzaki y parvient fort bien, grâce à un style graphique sombre et à un scénario ne cachant rien des exactions des bandes de l’époque (viol, racket, meurtre…). L’auteur met en parallèle deux façons de s’adapter à ce genre de quartier: faire comme si de rien n’était et travailler jusqu’à pouvoir s’en sortir, ou profiter de la situation, quitte à se salir les mains pour s’enrichir.

Alors bien sûr le mange n’est pas parfait, il ya quelques longueurs dans la première partie, mais c’est souvent le cas dans les introductions des séries (celle-ci ne fera que cinq tomes, ce qui est plutôt court). Par contre les ouvertures que laissent l’auteur nous permettent d’espérer des développements assez intéressants dès le second tome.

Editions Ki-Oon
198 pages
Jérémy