Dans les années 1860, alors que la Guerre de sécession vient tout juste de se finir, un mystérieux gentleman aux fausses allures de Marshall nommé Drake Sinclair se rend à un arbre aux pendus, afin de questionner les fantômes qui le hantent sur le trésor secret du général.
En parallèle, des ombres inquiétantes se lèvent et errent sur les terres du FarWest, sous les ordres d’Oleander Hume, le fameux amiral aux richesses cachées. Créature entre la vie et la mort enchainée à son cercueil, il nourrit des rêves de vengeance dans son coeur en putréfaction depuis bien trop longtemps. Leur but: réunir six revolvers aux pouvoirs surnaturels afin d’asservir l’humanité et faire régner le chaos.
Très vite, Drake Sinclair, anti-héros taiseux au passé tourmenté, et son acolyte bourru au grand coeur Billjohn O’Henry, volent au secours de la jeune Becky Montcrief qui a vu son père se faire assassiner sous ses yeux. Le trio, en possession d’un des six pistolets maudits, aura un seul et unique but: éliminer Olander Hume et les horribles fantômes gris qui lui font office d’hommes de main, dont l’humanité a été absorbée par les armes diabolique. Cette course-poursuite emmènera les protagonistes à travers les paysages de l’Ouest américain, au delà de l’horizon du réel et aux frontières de la mort.
On comprend très vite à quel point C.Bunn et B.Hurtt maitrisent leur sujet et arrivent à mêler avec talent plusieurs styles pourtant très opposés. Ainsi, The Sixth Gun n’est rien de moins qu’un génialissime Western Fantastique où les cowboys font face à des zombies et où des personnes malveillantes sont littéralement transformées en monstres par le port d’artefacts maléfiques.
A des airs Lovecraftiens se mêle la poussière des chevauchées des films de Sergio Leone, et l’histoire qui en découle est un mélange de fluidité et de dynamisme effréné parfaitement dosé.
Le duo casse littéralement les codes et de ce pari quelque peu risqué résulte un Comics qui ne laisse aucun moment de répit au lecteur, l’entrainant sans lui laisser le temps de reprendre son souffle dans cette lutte du bien contre le mal le plus obscur.
Un autre point positif, et pas le moindre, on s’attache rapidement aux trio Sinclair-Montcrief-O’Henry, malgré le fait que l’on ne connaisse que très peu de chose sur leurs passés respectifs. On se surprend à appréhender la mort de l’un d’eux lors des combats avec les hordes de morts-vivants ou sous les tirs mortels des revolvers maudits. Ceci est un sacré signe propre aux personnages charismatiques, nouvelle preuve du talent de Cullen Bunn et Brian Hurtt.
Avis aux amateurs de canyons et d’armadas de morts comme aux néophytes du genre The Sixth Guns saura vous rendre accro!
Urban Comics
Collection Urban Indies
168 pages
Caroline