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Adieu Demain – Michaël Mention

Le jeune Peter est terrorisé par les araignées. Une peur courante mais qui chez lui prend des proportions des plus dérangeantes, surtout lorsqu’elle le mène à une agression qui l’enverra quelques temps au sein d’une institution psychiatrique. C’est au sein de cet établissement qu’il va rencontrer “l’éventreur du Yorkshire”. Grâce à cette brève mais fulgurante rencontre, il va se découvrir une passion qui deviendra une vocation: la criminologie.

Mark Busrtyn, superintendant de police et Clarence Cooper,un de ses détectives, sont quant à eux chargés de découvrir l’auteur d’une série de meurtres particulièrement atroces. En effet un tueur en série se met à tuer des prostituées à l’arbalète. Entre la population qui est sur les dents et leurs supérieurs qui exigent des résultats, les deux policiers en sont vite amenés à utiliser des méthodes peu orthodoxes, quitte à compromettre leurs carrières et leurs santés mentales.

Michaël Mention signe ici la suite de Sale temps pour le pays, chroniqué par Ted. Il nous entraîne tout d’abord dans les pas de Peter, jeune homme paumé dans une Angleterre en pleine récession économique que l’auteur nous décrit crûment, sans chercher à enjoliver. Entre chômage et misère sociale, son Angleterre est poisseuse, triste et déprimée. Et c’est là la force du roman, à la fois roman policier, thriller psychologique et chronique sociale.

La peur est une thématique importante du livre. L’auteur nous fait partager, grâce à des extraits d’autres livres, son érudition en la matière sans toutefois nous perdre en termes techniques inutilement complexes. On ressent les frayeurs des personnages d’autant mieux qu’on les comprend! Le travail des policiers prend ici toute son ampleur, tant on comprend les risques que ceux-ci font peser sur leur santé et sur leur famille. Car l’enquête ne va pas les épargner.

J’ai découvert un auteur, un grand auteur même. Je pense que je vais suivre ses prochaines publications avec intérêt tant son style, ni simpliste ni emphatique, m’a emballé et emmené dans son histoire. Un vrai bon livre qu’on finit sans presque s’en rendre compte tant il est passé vite.

384 pages
Editions Rivages

Jérémy

 

À propos Jérémy

Chronique/Co-Fondateur

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