Et vous, vous feriez quoi ?
Seul survivant dans un crash aéro-spatial, Gullyver Foyl dérive dans l’espace depuis cent soixante dix jours. Quand un vaisseau appartenant à sa propre société le localise il se croit sauvé. Parvenant tout juste, malgré son faible état de santé, à signaler sa présence le «Vorga» s’approche, l’analyse et disparaît. L’histoire commence.
L’humanité a inventé le “Tranzitt”. Ce que nous appelons nous la “téléportation”. Dans les premières pages du livre Alfred Bester nous livre une société semi apocalyptique où la téléportation a semé des troubles considérables. Elle a même été interdite dans l’espace.
Recueilli par une société se murant dans un astéroïde et complètement défiguré, Gullyver Foyle ne vivra que pour se venger du «Vorga». Le détruire, lui et tous ses passagers. Ce vaisseau qui l’a laissé pourrir dans l’espace alors qu’il n’était qu’à quelques mètres de son messie.
La Vengeance. Ce sentiment qui ronge la structure de vos os à la manière des piranhas sur leurs proies. Ce sentiment qui fractionne une part de vous même et qui la névrose. Dès lors on ne vit que pour ça. Se venger. Faire subir ce que l’on a subi. Mais que reste-t-il après ça ? Cet étrange goût dans la bouche ? À la manière du goût cuivré du sang sur les lèvres ?
Alfred Bester nous compte le récit d’un homme devenu félin, qui vivra pour assouvir ses pulsions meurtrière. Mais au delà de ça, la stabilité de son récit et sa plume mordante procurent à cette œuvre une poussée de génie. L’ambiance se teinte d’un savoureux mélange entre «2001 l’Odyssée de l’Espace» et «Canisse».
Un one-shot authentique et fulgurant où le protagoniste de l’histoire se révèle surprenant.
Et vous, à sa place, que feriez-vous ?