Dans un futur proche, l’explosion de l’étoile Antarès, de la constellation du scorpion, devient soudain visible depuis la Terre. Ce phénomène dure 12 jours, durant lesquels la Terre ne connaît plus de vraie nuit et le ciel est éblouissant. Mais le fait le plus incroyable est l’apparition des altered, des humains dotés de pouvoirs. Douze ans plus tard, ces humains sont catégorisés et parqués afin de protéger la population civile des méfaits de certains d’entre eux. Un équipage de prisonniers est sur le point d’embarquer pour l’île D, comme « Death », dont aucun altered n’est jamais revenu vivant.
Yang Kyung-il est un dessinateur dont l’oeuvre ne vous est pas inconnu. Comment ça, si ? Alors relisez mes vieilles chroniques, bon sang ! Il a réalisé des manhwa (quoi, vous ne savez toujours pas ce que c’est ? Hérésie!) parmi les plus marquants de l’histoire de la production coréenne, avec notamment le nouvel Angyo Onshi ou Island. On retrouve ici toute la force et le sens du découpage du coréen au service d’un festival de pouvoirs tous plus puissants les uns que les autres.
Il est ici associé non pas à son scénariste habituel, Youn In-Wan, mais à Kyouichi Nanatsuki, dont j’aborderai l’oeuvre également. On y retrouve des symboles que l’on voit dans les mangas précédents des deux hommes : un héros qui paraît en retrait et moins charismatique que certains des personnages secondaires, beaucoup de personnages ont des motivations qui restent encore un peu troubles. Autant de poncifs qui ont émaillé les œuvres de la carrière du dessinateur coréen et du scénariste japonais, qui se sont toutes révélées excellentes !
Je dois bien reconnaître que si Area D commence bien, il ne m’a pas encore laissé la même impression. Peut-être une situation de base un peu plus convenue et clichée que dans les œuvres précédentes ou des personnages qui restent encore trop mystérieux. Mais on peut sans problème imaginer que la vie sur l’île D réserve encore bien des surprises !
Editions Pika
4 tomes (série en cours)
Jérémy