En 1976, en Angleterre, dans le Yorkshire, débute une série de meurtres. Meurtres de femmes. De prostituées. c’est là que démarre l’histoire de l’éventreur du Yorkshire. la police de l’époque est sur les dents, malmenée par les médias et surtout narguée par ce mystérieux tueur. Georges Knox, une gueule de ciné à la Richard Burton, des Ray-ban vissées au visage et surtout la réputation de “super” flic, va se lancer corps et âme dans cette enquête jusqu’à la
limite du soutenable.
Que la tâche a dû être laborieuse. Quand on fini le livre et que l’on se rend compte du travail de recherche qu’a dû demander ce roman : l’enquête en elle-même, son évolution, sa résolution, le procès, mais aussi les recherches sur l’époque que ce soit au niveau social, culturel ou politique. Car à travers l’enquête on découvre une Angleterre fragile et changeante, nous traversons les années Thatcher. Michael Mention a réalisé un travail de préparation impressionnant pour nous délivrer une histoire aussi complète.
Il a souvent été comparé à David Peace, à cause du sujet du livre. Mais la comparaison doit s’arrêter là. Car l’approche est diamétralement différente. Là où David Peace nous perd de manière complètement barrée et géniale dans son univers grandiloquent, Michäel Mention nous délivre l’histoire simplement et crûment et d’une manière quasiment journalistique. Pour les plus tatillons et les plus connaisseurs je classerais plus Michaël Mention du côté d’Ellroy que de Peace.
Un roman qui peut donner goût au polar, mais qui montre surtout que nous avons, en France, des auteurs de polar qui peuvent rivaliser avec les plus grands auteurs étranger sans pour autant tomber dans le roman de gare.
Rivages
272 pages
Ted