Accueil » Comics » Bref #03 : Des BD pour Noël (et tout le reste de l’année)

Bref #03 : Des BD pour Noël (et tout le reste de l’année)

barracuda-1-dufaux-jeremyBarracuda (t.1 Esclaves) – J. Dufaux & Jeremy

“Personne ne peut s’imaginer Puerto Blanco. Puerto Blanco reste un cauchemar… un cri dans la nuit… la haine dans les regards…”

Sur une telle île rien n’est jamais sûr. La vie, comme la confiance, n’est pas à mettre entre n’importe quelles mains. Si une même loi lie ses habitants (celle “qui garantit à chacun la liberté de s’enrichir par la négoce, la piraterie ou la contrefaçon”), un seul précepte vaut pour qui veut survivre : “Pas de pitié. Pour personne. Jamais”.

C’est ainsi qu’après avoir fait couler le sang, le capitaine du Barracuda rentre au bercail avec son lot de prisonniers et d’or à écouler. Mais aussi un plan. Celui de l’île où est enterré le diamant du kashar, détenu par la famille del Scuebo qu’il vient de dépouiller. Source de richesse comme de malédiction, ce joyau a été caché loin de toute tentation. Blackdog s’est bien gardé de parler de sa trouvaille mais à Puerto Blanco tout se négocie; les bijoux comme les femmes, les coups de fouets comme les informations… Et le capitaine du Barracuda n’est bientôt plus le seul à en avoir connaissance. Il lève l’ancre sans se douter de ce qui se trame à Puerto Blanco où s’amorce la destinée de trois jeunes gens : Raffy, fils de Blackdog, Maria et Emilio, vendus aux enchères quelques jours auparavant.

Des illustrations et un scénario de qualité, des personnages intrigants… Gros coup de cœur pour ce premier tome qui vous accroche de la pointe de son épée et ne vous donne qu’une envie, celle d’y rester embroché pour connaître la suite.

éditions Dargaud, 2010-2016
6 tomes de 56 à 60 pages
Série en cours

 

sherlock-holmes-crime-alleys-1-cordurie-nespolinoSherlock Holmes : Crime Alleys – S. Cordurié & A. Nespolino

“Mes amis me disent misanthrope. Ils se trompent. Pour qu’une personne accroche mon intérêt, il lui faut plus que des qualités humaines”

1876, Londres, Sherlock Holmes est connu pour ses talents de fin limier. Observateur né, sa capacité de déduction en laisse plus d’un sur la touche. Sûr de lui, parfois arrogant, mais incontestablement le meilleur enquêteur, on assiste à ses débuts en tant que détective privé. Pas encore décidé à faire carrière, certainement pas prêt à rejoindre Scotland Yard, résoudre des énigmes est pour lui une passion parmi tant d’autres.

Quand un de ses amis, un jeune violoniste prodige, est enlevé, Sherlock Holmes accepte de prêter main forte à la Metropolitan Police… et laisse libre cours à un de ses penchants aussi naturel que dangereux : sa curiosité dévorante. Il commence alors à s’intéresser à des gens auxquels il ne devrait pas : les Moriarty. Ces derniers ne sont pas connus pour leur indulgence et semblent avoir la main mise sur tous les malfrats de Londres. Mais Sherlock Holmes n’est pas au bout de ses peines quand il découvre de quoi ils sont réellement capables et qu’il doit faire face à quelques forces occultes…

Une série qui vaut le détour. La finesse des illustrations accompagne à merveille celle, logique, de Sherlock Holmes. Le mélange des genres (polar, historique, fantastique) est intéressant et la collection 1800 chez Soleil est à découvrir. Vous y retrouverez Dorian Gray, Mister Hyde, Dracula et bien d’autres personnages historiques de la littérature. Quant à Sherlock Holmes, retrouvez-le dans d’autres enquêtes : Les vampires de Londres, Les voyageurs du temps, Le Necronomicon, Les chroniques de Moriarty, Society.

éditions Soleil, 2013/2014
2 tomes de 48 pages
Enquête terminée

 

SAMBRE T1 NE[BD].pdfSambre – Yslaire (et Balac t.1 & 2)

“Malheur à celui qui aimera une fille au regard de braise, car celui là pleurera sa vie durant des larmes de sang”

Hugo Sambre, persuadé du bien fondé de sa théorie selon laquelle la couleur des yeux déterminerait “l’origine et la destinée des passions humaines”, a passé sa vie à élaborer “La guerre des yeux”. Œuvre maudite qui continue à diviser et hanter sa famille après sa mort.
Si sa femme se remet bien vite de sa perte dans les bras du cousin Guizot, Sarah, sa fille, entend bien poursuivre les travaux de son père. Quant à Bernard, son fils, il étouffe dans cette maison et n’a qu’une idée en tête : partir.

Sa rencontre avec Julie, la braconnière aux yeux rouges, va bouleverser sa vie. Elle le hante et, sans savoir qu’il marche dans les pas maudits de son père, il lui jure qu’ils mourront ensemble. L’âme révoltée et entièrement dévouée à Julie, Bernard finit par rejoindre Paris. C’est là, battant les pavés à la recherche de sa bien-aimée, qu’il se retrouve au beau milieu des mouvements révolutionnaires agitant la capitale.

Julie intrigue. Elle incarne la malédiction pour Sarah et l’amour passionnel pour Bernard, mais un lien plus ancien semble la rattacher à la famille Sambre. Le mystère persiste autour de ses origines… Elle est le fruit de secrets qui prennent leur source plusieurs générations auparavant et qui pourraient expliquer la folie d’Hugo Sambre et de sa théorie. Une malédiction qui se transmet de génération en génération…

Sambre est fait de rouge et de noir. “Rouge comme l’amour. Noir comme la mort”. Le graphisme, comme le texte, est imprégné de la passion des tragédies romantiques. Et pour ceux qui veulent remonter le fil des malédictions et des drames passionnels qui ont déchiré la famille Sambre, Yslaire est aller au bout de son projet avec La guerre des Sambre – série déclinée en trois cycles de trois volumes chacun : Hugo & Iris, Maxime & Constance, Werner & Charlotte – qui revient sur les origines de la tragique destinée des Sambre et de la “guerre des yeux”.

éd. Glénat, rééd. 2003-2016
7 tomes de 48 à 72 pages
Série en cours

Pauline

À propos Pauline

Chroniqueuse

Vous aimerez aussi

HS Tak Isabella Mazzanti Hitomi couverture

HS Tak et Isabella Mazzanti – Hitomi

Autour de cet étrange duo composé d’un samouraï noir et d’une orpheline fauve, une fresque se dessine alors. Par petites touches, le récit laisse entrevoir leurs passés marqués par le déracinement, la survie, le besoin viscéral d’avancer coute que coute. Si tout semble les opposer au premier abord, ils s’apprivoisent doucement et se lient d’amitié, uni face à un monde qui tour à tout les rejette ou les menace.

2 Commentaires

  1. Merci pour cette chronique. Pour la peine, je vais retourner lire les Sambre. Et dévorer Sherlock et Barracuda

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Powered by keepvid themefull earn money