Un gamin de quatorze ans, sans famille part rejoindre une bande de chasseurs d’indiens.
Le livre pourrait se résumer à cette unique phrase. Mais Méridien de sang est bien plus que cela. La morale et l’honneur n’existent plus dans cet univers de sauvageries. La noirceur efface la lumière du soleil aveuglant. Enchainement de situations et d’atmosphères sombres et pesantes. Ce livre vous prend aux tripes et ne vous relâche pas avant d’avoir anéanti tout espoir. Des personnages malsains, violents mais aussi humains avec leurs fêlures.
Sorte de Western apocalyptique, c’est avant tout les situations et contextes qui sont mis en avant et non les personnages. Ainsi le personnage principal n’a pas de nom afin de souligner la perte d’humanité dans cette conquête de « l’ouest » qui s’effectue en lui.
Alors même si tout ce que je viens de dire refroidit un peu, « Meridien de sang » reste une expérience à part entière et surtout donne une vision inédite d’une époque qui glorifiait l’homme blanc avec son colt et son chapeau de cowboy.
Pour donner une petite idée de l’univers du livre :
« Tu peux trouver du vice chez la moindre des créatures , mais quand Dieu a créé l’homme , le Diable était à son coté . »
417 pages
Éditions Points
Ted