Lennon n’est pas réellement un braqueur de banque. Il est complice, de toute évidence, mais pas un braqueur. Disons que son job à lui c’est de conduire les voitures qui amènent les braqueurs à leurs lieux de crimes. Dans ce genre de profession c’est le meilleur, le plus apte à ne pas perdre son sang froid lors des courses poursuites endiablées. La mission était pourtant millimétrée au poil de fesse, un braquage aux oignons avec 650 000 à la clé. Mais après avoir renversé une femme et son enfant et avoir percuté de plein fouet une voiture qui n’était pas censé ce trouver à cet endroit, Lennon comprend qu’il a été trahi dans toute sa splendeur. Seul rescapé du groupe il entame alors sa soif de vengeance…
« Ça avait l’air d’être un bon plan … » mais ça finit mal. Voilà comment résumer la ligne directrice des romans de Duane Swierczynski. Autant dire que le rythme de cet opus ne fait pas offense au genre de l’auteur. Ça va vite … très vite.
Après un « The Blonde » très incisif, Duane revient avec un ouvrage explosif. Ici tout les personnages tendent à être et à rester des loosers à part entière. Du flic ripoux, ringards, bourré aux beignets, aux dirigeants de la mafia véreux en passant par des braqueurs en papier crépon, chacun y va de son talent pour faire passer les humains pour des imbéciles. Pour parfaire un peu la tableau, Lennon, devenu muet suite à une blessure, va se retrouver malmené comme un sac à patate dans un convoi bordélique et ne devra son salut qu’à des concours de circonstances. Dans une ville chaotique où bastons générales, mafias insatiables, coups de fusils, trahisons et rebondissements s’amènent le roman prend une tournure très « tarantinesque ».
Un thriller haletant !