Après s’être fait licencier de son poste de journaliste, réduction d’effectif, Mickey passe ses journées à se morfondre dans les quartiers pourris de Philadelphie en se remémorant sans cesse la mort de son père, jusqu’alors irrésolue. Au matin d’une trop forte consommation d’alcool, Mickey, faute de moyen, avale des pilules qui n’ont pas les effets escomptés et se retrouve projeté en 1972.
Il entreprend dès lors de mettre un peu d’ordre au commencement de sa vie. Mais changer le passé modifie forcément le futur…
Commence alors pour Mickey une enquête au cœur du temps et des énigmes où médicaments, meurtres et destiné familiale forment un cocktail explosif.
Duane Swierczynksi a toujours cette fâcheuse tendance à écrire ses romans sans prétention. Le style toujours épuré et les dialogues efficaces mènent la danse dans ce ballet temporel où le protagoniste, grâce à ses pilules, va pouvoir revenir 40 ans en arrière et apercevoir enfin, dans l’ombre, le visage de son père. Il rencontrera sur sa route un fou-furieux névrosé par ses capacités psychique, un docteur fou aux prescriptions dangereuses et une mère de famille violente. Vous ne vous doutez pas à quel point tout cela peut être lié…
Roman d’aventure, thriller et science-fiction, « Date limite » est d’une prouesse rarissime. Conciliant sans retenu le passé et le futur, l’auteur mène le lecteur où il veut et le fait avec un rythme haletant et régulier sans jamais oublier sa trame de fond : Le mensonge.
Sombre et intelligent, « Date limite » est d’une efficacité incroyable. La trame en toile d’araignée et la gestion du mystère font même penser aux meilleurs romans de Dennis Lehane, c’est dire…