Alors lisez-moi ça:
imaginez un monde en deux dimensions, si si en deux dimensions où il n’y a pas de hauteur.
Dans ce monde ultra-hiérarchisé et où même la couleur a été bannie, la structure et la discipline sont de mise.
Un carré vit paisiblement et fait un rêve d’un univers en une dimension dans lequel il se demande comment il pourrait faire pour ouvrir les yeux de ses habitants sur les possibilités qu’offrent deux dimensions. Puis un jour dans son monde réel, le monde en deux dimensions, une sphère se présente à lui et l’entraine dans un monde en trois dimensions…
Edwin Abbot Abbot, atchoum ! Ah non pardon c’est bien ça, est l’auteur de cette oeuvre satirique qui est une puissante analyse de notre univers et de ces institutions qui peuvent pervertir le progrès.
Comment ce carré peut-il emmener son savoir, nouvellement acquis auprès de la sphère, aux yeux de tout le monde si le gouvernement de “Flatland” interdit toutes sortes de révélations qui pourraient remettre en cause le fonctionnement de leur hiérarchie, de leur croyances ou même le pouvoir de l’autorité. Il nous prouve aussi très bien et de manière très poétique que notre vision du monde n’est pas forcément la plus juste et que l’ouverture d’esprit peut apporter beaucoup plus que ce que nous apporte notre quotidien.
Sans rentrer dans l’analyse pompeuse il réagit typiquement d’un roman court, drôle et intelligent, loufoque et surprenant, avec une mise en page vraiment audacieuse et toute en géométrie (chapeau bas à Zones Sensibles pour la qualité de l’édition proposée).
Edwin Abbot Abbot en transposant sa réflexion sur notre univers dans un monde de carrés, cercles, losanges, d’aiguilles, pentagones etc…transcende la forme (mouah ah ah facile celle là!) et délivre un message universel et surtout intemporel car ce petit roman qui est toujours d’actualité en 2013 date tout de même de 1884…
160 pages
Zones Sensibles Editions
Ted
Réservez-le!