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Efroyabl Ange1 – Iain M. BANKS

La Terre, loin dans le futur. Un âge d’or technologique est passé, mais il y a fort longtemps. Les constructions de cette époque s’étendent sur la surface comme autant de mystères depuis longtemps oubliés. Il n’en reste qu’un privilège : le fait de disposer de plusieurs vies, 7 en général. Mais la Fin est proche, tous les présages le disent. C’est là que nous allons suivre plusieurs héros au destin bien différent. Il y a tout d’abord Asura, être tout aussi étrange que touchant, telle une femme nouvellement née mais dotée de la parole. Ensuite Galdfium, savante en chef du royaume et responsable de l’entretien des vestiges technologiques. Puis le Comte Sessine, commandant dans l’armée, dont la mort ne terminera pas le voyage, bien au contraire, et dont l’odyssée post-mortem pourrait avoir une incidence toute particulière sur le monde à venir. Enfin Baskul le plongeur, qui peut arpenter la grande Crypte afin de sonder les mystères des morts et de l’univers.
Tour à tour nous allons vivre les aventures de chacun de ces personnages, tous en quête de leur vérité : pourquoi Asura est-elle née, pourquoi les pierres mouvantes ont parlé à Galdfium, pourquoi le Comte Sessine ne repose pas après son sepyième décès et pourquoi Ergates, la fourmi domestique parlante de Baskul, a-t-elle été enlevée par un gypaète (sorte d’oiseau géant) ? Toutes ces recherches finiront par se fondre afin de remodeler le destin de leur monde.
Iain M. Banks nous livre ici le récit d’un monde noir, un monde mourant qui paraîtra plus ou moins sombre suivant le personnage qui y pose le regard : Baskul n’est encore qu’un enfant, et son monde sera peut-être le plus naïf et le plus innocent de tous, proche de celui d’Asura (en tout cas au début). Le monde de Galdfium est plus froid, plus politique. Sessine, lui, ne nous montrera le monde des vivants que peu de temps avant de se replier dans celui des morts. Ce livre est parfaitement rythmé, chant d’une fin de cycle dans un univers qui se meurt. La prose de l’auteur est entraînante, comme poétique. Mais de temps en temps, Baskul prend le contrôle.
Hil é atin dune étranj maladi ki fé ke sé pansé prène phorm diféraman. Je ne saurais continuer d’écrire ainsi plus longtemps, mais l’auteur consacre quelques fois plus de quinze pages aux aventures du jeune plongeur. Le décryptage, chaotique et hésitant au départ, se fait plus fluide par la suite. Je ne saurai que trop vous conseiller, si vous lisez dans un endroit isolé, de les lire à voix haute, afin de vous aider dans la compréhension.
Malgré cette surprise au départ, la lecture est délicieuse. L’histoire est passionnante et la plume de Banks est très agréable à suivre.

Efroyabl_ange1Editions l’œil d’or
Traduction : Anne-Sylvie Homassel
301 pages

Jérémy

À propos Jérémy

Chronique/Co-Fondateur

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