Un dernier livre avant la fin du monde WebZine Littéraire
Le vieil homme et la mer n’est pas en soi, une histoire, un livre comme beaucoup d’autres.
Il oscille entre deux mondes qui s’affrontent au point de donner une lecture aux interprétations aussi diverses qu’originales.
D’une part l’histoire d’un vieil homme, malade de malchance, à qui la vie aurait confié à ses épaules un fardeau trop lourd. Un fardeau qu’il combattra avec l’expérience, la raison et une immense joie de vivre.
Il est né pêcheur et se revendiquera comme tel jusqu’à son dernier souffle. Sentir les effluves salées de l’océan et s’abîmer dans la contemplation des étendues marines. Quatre vingt sept jours à rentrer bredouille, quatre-vint sept jour d’angoisse de questionnement et de honte. Jusqu’à l’ultime confrontation, celle qui durera des jours, un tête-à-tête entre lui et son frère, lui et son poisson.
Et d’autre part un roman anecdotique, une lecture à interpréter tant les sous-entendus et les clins d’œils peuvent s’avérer présent. Une valeur allégorique qui pousse chaque phrase à devenir un raisonnement philosophique et qui retranche le lecteur derrière une série de questions. Chacun peut avoir sa propre interprétation, sa propre vision et ainsi comprendre le livre et ses valeurs à sa manière. C’est peut-être ce qui fait de ce livre un immense chef-d’œuvre : la liberté.
« Il mit ses mains l’une contre l’autre et en sentit les paumes. Elles n’étaient pas mortes, et il pouvait ressentir toutes les peines de la vie rien qu’à les ouvrir et les fermer. Il se pencha de nouveau contre la poupe et sut que non, il n’était pas mort. Ses épaules le lui disaient. »
Le vieil homme et la mer est un voyage, un magnifique voyage, sur les étendues qu’offrent les histoires et les symboles, un voyage qu’il serait dommage de louper.
162 Pages
Folio
Ludo
