Mark Burstyn est un homme brisé. Ancien flic, ancien sobre, il vsurvit au travers d’une existence parisienne on ne peut plus minable. Alors quand il apprend que la fille de son ancien collègue et quasi-dernier ami, Clarence Cooper, s’est fait renverser par une voiture, il n’hésite pas à replonger pour venger la jeune fille. La seule chose qu’il ignore, ce sont les profondeurs dans lesquelles il va devoir s’aventurer.
Ce livre est parfaitement immersif. La musique, toujours aussi importante chez l’auteur, prend encore une place parfaitement importante , battant le rythme lourd et noir de ce polar. Car oui, rien ne nous sera épargné de la déchéance des héros, qu’elle soit physique ou mentale. Michaël Mention nous sert de chef d’orchestre dans ce capharnaüm infernal, ciselant un monde sombre, dans lequel toute note d’optimisme est balayée par une symphonie de noirceur et de désespoir. Les descriptions de l’auteur, toujours aussi sèches et concises, nous font ressentir parfaitement la déchéance des personnages, leurs errances et leur délabrement.
Comme les deux autres tomes de la trilogie anglaise, le roman est parfaitement intégré à l’actualité socio-politique de l’époque traversée. Un petit détail peut-être mais qui permet de se rendre compte du souci que prend Michaël Mention pour nous immerger dans ses histoires sans qu’à aucun moment nous ne nous sentions trop éloignés ou trop coupés du monde réel.
Un nouveau fantastique roman pour un auteur incroyable, en passe de devenir une des références du polar français.
Editions Rivages Noir
382 pages
Jérémy