Le mythique film réalisé par Clint Eastwood en 1976 était tout d’abord un roman. Ecrit par un certain Forrest Carter, qui était un écrivain affilié au Ku Klux Klan. Il serait, selon la légende, l’auteur du fameux slogan « ségrégationniste un jour, ségrégationniste toujours ».
Alors oui cela met un coup en début de chronique et ne donne pas envie de lire le livre. Mais je vous rassure son livre est tout simplement génial et l’adaptation d’Eastwood lui rend un vibrant hommage.
Suite à la destruction de sa ferme et la perte de sa famille, Josey Wales devient « guerillero » et acquiert la réputation d’être le tireur au Colt 44 le plus rapide de l’Ouest. Après un braquage raté et suite à la mort de son acolyte, Josey décide de se réfugier dans les nations indiennes afin d’échapper aux chasseurs de primes et autres mercenaires qui veulent sa tête. Son séjour en nation indienne va lui permettre de rencontrer un vieux cherokee, et un lien fraternel va se créer entre eux. Mais la rumeur gronde et la mise à prix augmente. Josey et l’indien reprennent la route en direction du sud dans la région tourmentée du Texas pour se rendre au Mexique.
Ce western contestataire et taillant une part belle à la nature est entrecoupé de scènes d’actions enivrantent et rend toute sa noblesse à un style littéraire souvent sous-estimé voir boudé par les lecteurs. Ce roman peut s’apparenter à une tragédie grecque, avec ce héros qui a perdu sa famille, et suite à une mauvaise aventure part en quête de liberté mais surtout cherche à survivre à tout prix. Mais c’est aussi très intéressant de découvrir un point de vue alternatif sur la naissance d’une nation et comment certains états ont pu être laissés pour compte durant cette période.
Josey Wales Hors la loi est à la hauteur de son personnage principal : hypnotique, énigmatique et redoutable. Une valse avec ces bandits légendaires qui ont construit le mythe du « Western ». Et pour un ancien du Ku Klux Klan l’auteur nous délivre un message humaniste fort et sincère.
Editions Passage du Nord-Ouest.
224 pages
Ted