Un mystérieux mais redoutable homme d’affaire anglais est libéré pour manque de preuve et rétractation de témoin. Ce même homme d’affaire disparaît dans les Balkans peu de temps après sa libération. Joey Cann, membre de « L’église » – surnom des douanes britanniques – n’a pas accepté l’échec cuisant qu’a subit ses trois ans d’enquête, ce revirement de situation qui à la dernière minute a vu son principal coupable passer de la peine de prison à la liberté sans condition. La fuite dans les Balkans est le coup de trop et incite Joey Cann à jouer son va-tout en partant à sa recherche en le pistant, le suivant dans son ombre.
Gerald Seymour l’autre grand monsieur du roman d’espionnage anglais !
Sonatine en 2015 vous fait le coup du vieux trésor caché et ça marche. La comparaison avec le Maître du genre – John Le Carré – est peut-être un peu trop exagérée, leur style et traitement de l’information ainsi que la gestion du suspense diverge quand même pas mal. Mais la sensation d’être baladé par le bout du nez jusqu’à la fin est bel et bien là.
Les non-dits et les couches sur couches de malentendus et de jeux de cache-cache si chers à John le carré sont ici plus simplifiés et gagnent en rythme et en immersion.
« Dans son ombre » est avant tout un polar quasi politique plus qu’un roman d’espionnage, dans tout les cas la qualité est là ! Que ce soit le style de l’auteur, la précision quasi-journalistique qu’il emploie tout au long de l’histoire ainsi que la véracité des dialogues, l’auteur nous plonge dans une œuvre bouillonnante et des plus crédible. Dès lors la chasse à l’homme qu’entreprend Joey Cann devient une obsession pour le lecteur.
Une belle découverte, un auteur prolifique en Angleterre, qui je l’espère rencontrera le succès public en France. Sonatine a mis la main sur une perle rare, trop rare, qui se situe quelque part entre Le Carré et Robert Littell. Vivement la suite !
Sonatine Editions
592 pages
Ted