Oskar Schell, enfant de neuf ans, inventeur, collectionneur de pierres semi-précieuses, de souvenirs des Beatles, végétalien, percussionniste et encore bien d’autres occupations dans son quotidien ; a perdu son père dans les attentats du 11 septembre 2001. Un jour Oskar trouve une clé en fouillant dans les affaires de son père, persuadé qu’elle a la capacité de résoudre le mystère de sa disparition, il part à la recherche de la serrure qui correspond…
Grand roman sur l’enfance, l’absence, le deuil, mais également roman initiatique qui va permettre à Oskar de se découvrir à travers ses recherches. On le suit dans sa quête de vérité et celle-ci nous permet de découvrir tout une facette du peuple américain. Débordant de poésie, touchant et drôle à la fois « Extrêmement fort et incroyablement près » apporte son lot d’audace littéraire en jouant sur la forme, car oui le livre est le carnet de route du jeune Oskar et le carnet d’un enfant de neuf ans est rempli de photos, dessins, cartes de visite, de mots entourés ou surlignés, de couleurs (pour l’édition grand format). Le tout donne une crédibilité supplémentaire à ce roman sur l’enfance et apporte une véritable profondeur à son histoire.
Car dans le personnage d’Oskar il y a un peu chacun de nous, de l’enfance abandonnée, ou du premier deuil que nous avons connu étant petit.
Jonathan Safran Foer signe une œuvre magnifique, adapté au cinéma en 2011 avec Tom Hanks, Sandra Bullock et l’excellent Max Von Sydow. Malheureusement le film, qui reste un bon divertissement, n’atteint pas la richesse et l’émotion que suscite le roman, beaucoup trop de passages sont survolés ou purement et simplement négligés.
460 pages
Editions Points
ted