Julius est interné dans un hôpital psychiatrique. Son amnésie partielle ne lui a laissé que peu de souvenirs, mais l’un d’eux est plus vif que les autres : l’organisation Tirésias a planifié la fin du monde pour dans quatre jours ! Après avoir berné les humains durant des années, ils ont décidé d’en finir et tout ceci en apothéose. Mais Julius compte bien gâcher la fête en révélant leurs manigances au vu et au su de tous. Et pour cela il aura besoin d’alliés. Tout d’abord Alice, la merveilleuse jeune femme qui vit dans la chambre d’en face, amnésique (comme lui) après l’incident qui a interrompu son mariage… en tuant tous les autres convives ! Ensuite Ours, symbole du geek dans toute sa beaufitude. Alliant plans géniaux et manœuvres plus maladroites, le trio va devoir se défaire des paparazzo et autres policiers qui tenteront de se mettre sur leur route.
J.M. Erre nous entraîne encore une fois dans son monde à la douce folie, dans lequel les pickpockets s’en prennent aux policiers, les soucoupes volantes secourent les fugitifs et les pigeons sont trop dangereux pour être honnêtes ! Après Le mystère Sherlock, on retombe dans cette douce folie comme appâtés par le surréalisme de l’auteur, difficilement définissable mais très facilement identifiable. Les truculentes aventures du trio de héros sont un ravissement que seules peuvent égaler les dernières heures du commissaire Gaboreau, chargé de les retrouver, avant son départ bien mérité à la retraite. L’auteur enchaîne les bons mots et les situations insolites à une vitesse surréaliste. Il est donc bien difficile de s’ennuyer durant la lecture de ce livre.
Bref si vous voulez savoir si la fin du monde aura bien lieu, si les pigeons sont si dangereux que ça et si deux amnésiques qui avancent au hasard vont plus loin qu’un policier qui ne sait plus où il doit aller ? Toutes les solutions à ces questions (et à bien d’autres que vous ne vous étiez sans doute pas posées – j’espère) sont dans ce petit livre très riche.
Jérémy