John Irving est inspecteur de police à New York. Un ancien de la maison qui se retrouve, un matin, avec le corps d’une jeune fille sur les bras. L’enquête se promet ardue d’autant que le père de la victime est l’un des avocats les plus influents de la ville. Autant dire que la liste des suspects est loin d’être réduite! Plus tard, deux corps sont découverts le long d’une rivière. Aucun point commun, rien de notable. Sauf que la police intercepte l’article d’une journaliste parlant de tueur en série reproduisant les meurtres d’autres tueurs célèbres. Irving fait alors connaissance avec John Costello, l’homme qui a découvert les similitudes entre ces affaires et les crimes originels. Celui-ci semble être une encyclopédie vivante sur le sujet. Cette particularité le place-t-elle en tête de liste des suspects potentiels ou bien le rend-elle indispensable à l’enquête en cours?
Il y a, chez l’être humain en général, une fascination pour le mal dans sa forme la plus noire, la plus sombre. On peut aborder le sujet des serial killers (tueurs en série chez Molière) de bien des façons. Certains leur vouent un culte, d’autres les craignent, voire les deux à la fois. RJ Ellory parvient à éviter l’un et l’autre de ces écueils en ne cherchant pas à faire de surenchère dans le sordide par la création d’un nouveau tueur. Non son meurtrier est anonyme, c’est un imitateur qui s’efface complètement devant l’acte original. Une copie parfaite, quasi-conforme. Et pour une fois, comme s’il voulait nous montrer que son tueur n’a pas de remords et agit mécaniquement, la plupart des victimes ne sont pas des personnes longuement introduites par l’auteur.
Ses personnages principaux, quant à eux, sont fidèles à ce que l’on peut attendre de l’auteur: fouillés, riches. Les états d’âme d’Irving nous transportent, sa descente aux enfers en devient quasi-invivable. Le livre est d’une noirceur quasi-infinie. Sans dout une de mes lectures les plus sombres depuis Ténèbres, prenez-moi la main de Dennis Lehane. Les Assassins reste une pépite, mais une pépite d’or noir!
570 pages
Traduction: Clément Baude
Editions Sonatine
Jérémy
Si je peux me permettre…. ce n’est pas John Irving, mais RAY Irving! 😉