Eddie Gato est un jeune membre de la famille Wolfe, famille américaine réputée dans la contrebande et les trafics en tout genre depuis des générations. Mais voilà, les règles internes de la famille lui interdisent de participer à l’activité du clan. Celui-ci décide alors de partir tenter sa chance de l’autre côté du Rio Grande, là où les gens sont moins regardants sur les conditions d’embauche! Mais tout ne se déroule pas comme prévu: il est peu recommandé de tuer le second d’une des plus redoutables organisations criminelles mexicaines si l’on veut avoir des chances de voir le jour se lever à nouveau. Eddie se retrouve alors à fuir les tueurs que l’organisation va lancer à ses trousses.
NE LISEZ PAS LA QUATRIÈME DE COUVERTURE! Désolé de vous hurler ainsi dessus (typographiquement s’entend), mais le spoiler, bien que peu gênant pour la suite de l’ouvrage, est trop à l’encontre de la volonté de l’auteur pour que je vous laisse aller plus loin sans vous prévenir.
Eddie Gato est un jeune homme irresponsable, hautain, dédaigneux et arrogant! Voilà le vrai tour de force de James Carlos Blake: choisir ce personnage principal et en faire un personnage attachant, sans forcément en faire un super-héros ou un personnage plus faible qu’il ne le paraît. Non simplement en nous présentant d’autres facettes de sa personnalité, un peu plus humaine, et en le replaçant dans le contexte de son rapport aux autres personnages, que ce soit Miranda ou la vieille Catalina.
Surtout James Carlos Blake met en exergue la violence qui règne au Mexique. Leurs truands sont prêts à toutes les bassesses et à tous les sacrifices afin de parvenir à leurs fins, même si cela veut dire s’entretuer. Les chefs de cartel dirigent leurs clans d’une main de fer, craignant le loup plus rusé qu’eux et obligés de ne pas ou peu s’entourer de crainte de se retrouver avec un couteau dans le dos! Mais surtout, la nature mexicaine est violente! Les déserts y sont très chauds et mortels pour qui ne connaitrait pas parfaitement sa route.
On arrive même à s’attacher à la famille Wolfe, pétrie de principes et de règles ne devant jamais être transgressées. En comparaison avec leurs homologues mexicains, ils passent pour de gentils hommes d’affaire, comme en témoignent la première affaire traitée par Rudy et Frank, hommes de main des Wolfe traitant un “recouvrement” comme s’il s’agissait d’une réunion de bureau.
Ce livre est haletant, une plongée dans le monde dangereux des cartels mexicains et de leur sauvagerie. Une poursuite haletante, qui semble appeler d’autres œuvres autour de la famille Wolfe. Tant d’histoires restent à éclaircir, mais j’ai hâte!
Jérémy