Avertissement :
En toute transparence, Lou Darsan fait parti de l’équipe d’Un Dernier Livre Avant La Fin Du Monde. J’espère avoir été le plus objectif possible sur mon article, mais nous ne sommes pas à l’abri d’un biais. Donc par avance mes excuses si c’était le cas.
Lou Darsan, connu sur Internet grâce à son excellent site « Lou et les feuilles volantes », ainsi que pour ses articles chez Un Dernier Livre Avant La Fin Du Monde et Addict Culture, propose aujourd’hui son premier roman chez les éditions La Contre Allée.
Un premier texte comme baptême du feu et confondre au regard des lecteurs ce qui vit en elle, ce qu’elle a à exprimer, proposer un monde unique, le sien à travers son vocabulaire et vous embarquer avec elle le temps d’un texte.
L’Arrachée Belle est l’histoire d’une femme, de son corps, de sa vie, de son ennui et de sa place dans ce monde. C’est l’histoire d’un abandon, d’une errance, de sortir des lieux communs pour s’aventurer sur les chemins de traverses. L’Arrachée Belle, c’est la quête de soi, la quête du sens et la réappropriation de sa vie, mais c’est surtout la découverte de son identité profonde de ce qui y vit.
Un premier texte fort, qui marque par l’ambiance quasi-onirique par moment et rugueux à d’autres instants. Un voyage, des transformations, mais une femme qui avance dans sa vie et son temps, une invitation au voyage intérieur par le biais des mots de Lou Darsan, toujours très juste et dans un tempo redoutable, essayez de lire son livre à haute voix, vous verrez !
Les mots… L’écriture est celle du corps, celui que l’on maltraite, que l’on suffoque, mais c’est également aussi celui de la vie et de la sensualité. Il y a une écriture « physique » dans l’Arrachée Belle, l’on ressent chaque mot, chaque passage, vivre en soit, l’on ressent les pressions, les tensions, les attentes, les désirs, les envies.
L’Arrachée Belle est un premier roman réussi. Une quête de sens, un roman initiatique qui multiplie les géographies intérieur comme les lieux extérieur. Un texte au foisonnement d’images et qui vous tiendra en apnée un bon nombre de fois pour finalement vous délivrer dans les tous derniers instant.
Espérons que ce texte en appellera d’autres et que Lou Darsan saura se faire une belle place dans ce paysage littéraire Français, en tout cas sur le webzine, on lui souhaite et on y croit !
« Plus tard, l’extérieur, et elle ne se souviendra pas du retour à l’air libre. Le bleu du ciel a foncé dans la fente entrouverte, l’ombre de l’après-midi a envahi l’aven. Au sommet, la chaleur l’essouffle ; sous la lumière aveuglante, la prairie est un mirage. Pierres sèches. Herbes courtes. Épines, désert, insectes, le soleil blanc. Elle marche nue encore. »
La Contre Allée,
153 pages,
Ted