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Lovecraft – Nouvelles traductions

H.P Lovecraft, qui ne connaît pas ? Qu’est-ce qui n’a pas été encore dit sur cet auteur ? Pourquoi Un dernier livre avant la fin du monde nous parle de lui ?
Pour la simple et bonne raison que chez Points, les textes de Lovecraft ressortent en catimini et surtout, surtout dans une toute nouvelle traduction. Redécouvrir Lovecraft quinze ans après avoir lu ses livres et avec une toute nouvelle et grandiose traduction, c’est un peu comme redécouvrir son adolescence mais d’un autre point de vue, ça n’a pas de prix et c’est purement jouissif.

François Bon, qui est le traducteur de cette nouvelle édition, s’est attaché à respecter, et ce à la virgule près, les écrits de l’auteur le plus fantasmé, adulé et méprisé (le tout à la fois) des auteurs de littérature fantastico-horrifique. Le traducteur n’a pas hésité à partir vivre à Providence pendant quelques années pour s’imprégner des lieux, comprendre comment vivait l’auteur, comprendre son quotidien et le contexte dans lequel il vivait, histoire de donner un sens et toujours plus de justesse à ces nouvelles traductions. Comme François Bon le dit dans son introduction à « L’appel de Cthulhu » :

« Lorsque, dans son Rhode Island natal, cette petite Europe qui est un des premiers ancrages, entre Newport et Boston j’ai découvert la ville de Providence, et la rue où vivait Lovecraft, ça a été pour moi comme une évidence : le souvenir que j’avais de mes lectures adolescentes ne correspondait en rien à ce que j’en découvrais maintenant. L’aventure de la traduction a commencé là, à partir de ses propres préceptes sur la narration. Respecter ses constructions avec l’étrange point-virgule au milieu de la phrase. Respecter tous ces narrateurs qu’il construit précautionneusement, eux-mêmes délibérément maladroits dans la langue, et encore plus quand ils ne comprennent rien à ce qui leur arrive. Se garder d’arrondir les angles ou les nuances, même quand Lovecraft répète une assonance, un mot. Se laisser prendre à une terrible machine où jamais, dans un quelconque point du texte, n’est fourni un élément sans qu’il ait sa place nécessaire et unique dans la résolution finale du mystère. »

Du devoir de traduction comme ultime hommage au génie d’un auteur qui n’aura vu aucun de ses textes publiés en format roman ou recueil de son vivant. « L’appel de Ctuhlu », mythe parmi les mythes de la culture Geeko-hypster roliste ne faillit jamais voir le jour, refusé par les « Pulps » de l’époque, ce roman sera finalement publié deux ans après son écriture et sur insistance d’un ami auprès du directeur d’éditions. « La chose sur le seuil » mettra quatre ans pour être publié et on ne parle que de deux titres. Chose importante à savoir et qui nourrit très certainement tous les fantasmes des fanatiques du genre, ce qui est actuellement publié, aussi bien en France qu’au Etats-Unis, n’est que la partie visible de l’iceberg… Des dizaines de milliers de lettres et des cartes postales sont encore totalement inconnus des lecteurs et très certainement d’autres récits dorment dans la bibliothèque de Providence.

La nouvelle traduction est un véritable vent de fraicheur sur ces récits, qui avaient tendance à mal vieillir dans leurs précédentes traductions. Le respect du style de l’auteur, offre au lecteur encore plus de profondeur au récit et une nouvelle jeunesse qui fait que l’on a un vrai plaisir à relire ces histoires encore une fois. Vous pouvez trouver publié en nouvelle traduction, par François Bon, La couleur tombée du ciel, la chose sur le seuil, l’appel de Cthulhu et Dans l’abîme du temps.

En parallèle des publications chez Points, pour les plus curieux vous pouvez aller sur le site de François Bon, TheLovecraftMonument.com. Vous pourrez y trouver de nombreux essais, articles et récits brefs complémentaires.
Pour finir, Cthulhu ça se prononce « khlùl’hloo », « La première syllabe prononcée gutturalement et très épaisse, le ù le même que dans full » puisque « jamais cela ne saurait être prononcé correctement par une gorge humaine ». Cette explication n’est pas de moi mais de Lovecraft lui-même.

lovecraft couv'Éditions Points,
L’appel de Cthulhu, 90 pages,
Dans l’abîme du temps, 145 pages,
La couleur tombée du ciel suivi de La chose sur le seuil, 135 pages,
Trad. Présentation et notice de François Bon.

Ted.

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Fondateur, Chroniqueur

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