Ascension, une drôle de découverte pour moi. Amateur de montagne mais ne pratiquant pas la grimpette, je souhaitais vivre par procuration (par le biais du livre) le ressenti d’un alpiniste en pleine ascension. Ne connaissant pas cet auteur, ni son parcours et encore moins ses oeuvres, je suis tombé sur ce livre par hasard en flânant dans les rayons d’un libraire. La pochette de l’édition Attila m’a tapé dans l’oeil et le feuilletant, j’ai craqué. Petite parenthèse, je pense de plus en plus que les livres nous trouvent plus que nous ne les trouvons, ils savent s’imposer à nous au bon moment… Bon d’accord je sors !
Roman court, petits chapitres, parsemé d’illustrations plus ou moins réussies, c’est surtout le côté immersif que je recherchais et j’ai été servi. La maîtrise et l’exigence de l’auteur (il aura mis 40 ans pour l’écrire) donnent corps à une oeuvre immersive et protéiforme démarrant comme un roman, presque comme un journal de bord, devenant une fable philosophique qui se change en miroir nous renvoyant à notre propre vie. On peut le prendre comme le récit d’un alpiniste ou autre chose en voyant une parabole sidérale sur le sens de la vie. Alors je tiens à vous rassurer nous ne tombons pas dans du “Ainsi parlait Zarathoustra” de F. Nietzsche, “Ascension” se situe plus comme un roman abordable poussant à la réflexion.
Ludwig Hohl m’aura fourni avec ce roman une soirée pleine de surprises en sa compagnie. Un auteur qui sait se montrer fin et pertinent, d’une justesse d’écriture et narrative proche d’un Gaddis, Flaubert ou autres mastodontes de l’écriture. Alors si la montagne ça vous gagne (ok promis je finis et je sors) essayez l’Ascension de Ludwig Hohl vous trouverez plus qu’un simple alpiniste sur une montagne.
192 pages
Editions Attila
Ted
Réservez-le!
C’est vrai qu’il serait dommage de tomber au niveau de Nietzshe. Je le lirais tout de même, merci.