Marie Boiseau est une jeune autrice et illustratrice qui pousse ses coups de gueule, ses coups de mou et ses coups de coeur à travers le dessin. Possédant un trait lâché et spontané unique, elle partage son travail sur les réseaux sociaux, où elle est très active.
Elle possède notamment trois comptes sur Instagram: lacagouillon où elle s’excerce à la photographie, Marie Boiseau pour ses illustrations digitales et traditionnelles et enfin Marie Grognon, sorte de journal intime d’où sont tirés les strips composant Ni bon ni mauvais ni tout à fait le contraire.
Parmi son travail engagé, prônant l’acceptation de sois, le féminisme ou encore la grossophobie, elle a également participé à la bande-dessinée Chers Corps scénarisé par Léa Bordier mais aussi au projet Canevas Fatal, où elle crée des motifs modernes et colorés de canevas mettant en scène son sujet de prédilection; des femmes nues, voluptueuses et à l’aise dans leur peau.
Dans Ni bon ni mauvais ni tout à fait le contraire, elle explore le rapport qu’elle entretient face à elle-même, à son corps et à ses émotions. A travers de courts strips ou bien des dessins isolés, elle retranscrit sans fard ses angoisses, ses colères, son anxiété, mais aussi ses joies et ses victoires.
Jetant ses états d’âme librement sur le papier, passant du noir et blanc à la couleur, Marie Boiseau parle entre autre de son Premier été poilu, où elle à décider d’assumer avec plus ou moins de succès ses gambettes libres de tout rasage ou autre contrainte dépilatoire, donne de faux bons conseils farfelus pour vaincre les baisses de moral et dresse une merveilleuse Ôde à son cul.
Ce petit livre très simple et bouillonnant est un journal de bord d’états d’âme où l’autrice dessine toute la contradiction des sentiments, allant du fou rire au cafard tout gris, pouvant passer de l’un à l’autre en quelques secondes. Avec beaucoup d’humour, elle à le courage de se révéler à travers un travail d’introspection intimiste, tout en permettant aux lect.rices.eurs de se reconnaitre à travers ses complexes et ses doutes.
S’inscrivant dans la lignée engagée et talentueuse des jeunes illustratrices contemporaines (aux côtés de Cy ou encore de Mirion Malle par exemple), Marie Boiseau est à découvrir à travers Ni bon ni mauvais n tout à fait le contraire pour son second degrés, sa franchise et bien évidemment son coup de crayon et ses palettes de couleurs harmonieuses.
Editions Lapin
144 pages
Caroline