« Mon agence. L’une des plus importantes agences de publicité de la ville. Je l’avais créée cinq ans plus tôt, après avoir découvert ma véritable vocation : faire du fric. »
Javier Franco est un véritable fils de pub, narcissique et talentueux il possède l’une des meilleures agence de pub de Buenos Aires. Une maitresse, qui a disparu, lui a laissé une belle ardoise auprès d’un important avocat. Afin de pouvoir rembourser cette dette, il s’apprête à signer un juteux contrat avec le roi du plastique, pour lui refaire une image auprès des militants écolos. Mais Javier se retrouve mêlé à une sombre histoire après une fête bien arrosée et un blackout total. Gueule de bois et lendemain difficile, rien d’inquiétant jusqu’au mail qu’il reçoit avec en pièce jointe une photo…une photo de lui recouvert de sang avec un cadavre démembré à ses côtés.
Javier Franco est une sorte de Patrick Bateman sous la plume de Beigbeder. Le style de l’auteur envoie, c’est rock n’roll. Son roman se dévore plus qu’il ne se lit. Natalia Moret est en passe de devenir un grand nom du polar. Son roman peut rivaliser avec les plus grands ténors de la littérature policière américaine. Un fils de pub aux abois est prenant et même haletant dans un style d’écriture efficace faisant place à l’action, aux dialogues et aux réflexions par moment presque hallucinées de Javier Franco.
La Dernière Goutte confirme tout le bien que je pense de cette maison d’éditions en osant proposer avec sa collection « Fonds Noirs » une série d’auteurs et de livres, en marge des grosses productions, qui ont quelque chose à dire, de l’audace et une fougue que l’on retrouve de moins en moins chez les grands noms du Polar.
Dernières Gouttes
Fonds Noirs
445 pages
Ted