Nathalie Castagné, à la fois écrivain et traductrice (de l’œuvre complète de Goliarda Sapienza entre autres) ; partagée entre le chant et l’écriture, le français et l’italien, nous dévoile un échantillon de livre(t)s qu’elle a aimé…
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Un Top cinq ? Il va forcément manquer bien des choses, mais enfin, en voici un possible et tout de même assez véridique :
• Le livret (ou le poème) de La Walkyrie, pour l’amour contre l’ordre social/conjugal et les normes instituées par les dieux.
• Le Banquet – et Phèdre – de Platon, pour l’idéal amoureux que ces textes m’ont révélé.
• L’âme romantique et le rêve, d’Albert Béguin, pour ce que ce livre enseigne du vrai romantisme, métaphysique et non sentimental, et le lien qu’il établit entre ce courant (plus ou moins : de Novalis à Rimbaud) et une certaine philosophie et mystique ésotérique de la Renaissance.
• L’Idiot, pour ses trois (ou quatre) figures principales et les liens entre elles, et l’accès de Dostoïevski, par son écriture, à l’insondable.
• L’Art de la joie, pour son audace d’imagination, de style et de pensée, et ses fulgurances poétiques.
Mais qu’il me soit du moins permis d’ajouter à cela (mis, je le note, dans l’ordre chronologique de mes lectures, avec un très grand saut temporel entre les deux dernières, et non bien sûr par ce qui serait un ordre de préférence), la phrase la plus connue, mais non moins essentielle et illuminante, des Élégies de Duino : “Le beau est le commencement du terrible”.
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Voir aussi l’interview de Nathalie Castagné