Victoria est une petite fille “presque” comme les autres. Elle adore se promener sur son vélo, un Raleigh neuf qu’elle adore depuis que son père lui a acheté pour son anniversaire. Avec, elle adore traverser le pont couvert derrière chez elle. Là où la différence surgit, c’est que le pont en question n’existe plus et qu’il mène toujours à un endroit différent! Le point commun entre toutes ces destinations est qu’elles permettent à Victoria de retrouver ce que les gens ont perdu. Un jour elle va découvrir qu’elle n’est pas la seule à utiliser ce genre de pouvoirs…
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tous les utilisateurs du don ne sont pas aussi altruistes! Le pire cauchemar de Victoria prendra la forme de Charles Manx, charmant vieillard emmenant les enfants à Christmasland à bord de sa Rolls Royce Wraith de 1938 dont l’immatriculation donne son titre au roman.
Joe Hill nous livre ici son troisième roman. Il possède un talent indéniable d’auteur et de conteur. Ses personnages prennent vie et sont très intéressants à suivre. Heureusement car l’intrigue du livre se déroule sur plusieurs années et que des héros insipides ou insupportables auraient rendu la lecture assez pénible.
Là où Joe Hill fait vraiment fort, c’est sur son méchant. Il est un antagoniste dans la droite lignée d’un Gripsou de “Ca” ou d’un Leland Gaunt de “Bazar”. Il possède en effet une personnalité qui peut presque s’avérer sympathique par moment avant de révéler un côté absolument ignoble, une pourriture affectant aussi bien son intellect que son physique.
A noter que Joe Hill n’est pas qu’un romancier de talent, il est également un auteur de comics à succès (rappelez-vous ça). Il a déjà reçu de nombreuses récompenses dont un Eisner Award (récompense prestigieuse dans le monde des comics) du meilleur scénario. Il marche sur les traces de son illustre père mais comme lui ne le cite jamais, je ne me permettrai pas de le faire ici (même si j’ai cité deux de ses romans dans l’article!).
Editions J-C Lattés
621 pages
Jérémy