« La nouvelle avait filé comme un pneu des lower keys à Miami. Groupe de chercheurs attaqué. Dry Tortugas National Park. Deux morts, un survivant. On l’avait interrogé. Il pleurait sans cesse. Et décrivait l’assaut, le campement, le langage de la bête dans un désordre effrayant. »
L’humanité arrive à un moment clé dans son évolution. Des hommes, sans point commun apparent, se transforment subitement, ils mutent pour devenir des êtres mi-humain/mi-animal. Ainsi apparaissent un homogator, un hom : bellule, une fem : hibou, une fem : ourse, pour n’en citer que quelques uns.
Face à cette explosion de cas de mutations spontanées les pays décident de créer des centres d’accueil pour mutants, des Zoos : Cliniques. Très vite des volontaires sont formés pour devenir des rédacteurs : infirmiers chargés de l’entretien et du bien-être des mutants d’un coté et de la rédaction des rapports des journées à leur chef de centre : le « juge des personnes ».
Mais faut-il subir une transformation physique pour changer ? Qui sont les plus humains ? Les hommes ? Les mutants ?
Zoo : clinique, se veut être une chronique d’un évènement fantastique. Dans un traitement minutieux, quasi journalistique, l’auteur raconte point par point comment ont surgi les mutants, l’accueil qui leur a été réservé et comment ont-ils été traités. Alternant la chronique avec des extraits d’interviews de mutants, le lecteur se retrouve confronté à deux visions d’un même problème. Court et ultra efficace ce roman est à classer aux côtés de « La métamorphose » de Kafka. Intéressant et intrigant, l’humanité se part de ses plus beaux atours dans ce texte.
Editions Gallimard
Collection l’Arbalète
127 pages
Ted