New York s’apprête à revêtir ses habits de fête. En effet, en ce 11 novembre 1968, la ville qui ne dort jamais célèbre le 50ème anniversaire de l’armistice ayant mis fin à la dernière Guerre Mondiale que le Monde ait connu. Franklin Altman tient ce jour une conférence, lui qui se passionne pour les écrits allemands d’après la Guerre. Cette guerre il y a d’ailleurs participé. Pas en tant que soldat du front, non En tant qu’agent des renseignements allemands. Une fois sa conférence achevée, il est abordé par un étrange vieil homme. Celui-ci semble en savoir beaucoup sur Altman et sur son passé.
Cette histoire est une uchronie, une ré-écriture de notre histoire via une modification de certains faits. En l’occurrence la Seconde Guerre n’a pas eu lieu et la planète entière fête 50 ans de paix en 1968 (à part le conflit Israélo-Palestinien, mais qui apparemment n’est pas considéré comme une guerre). La raison du non déroulement de cette Guerre va apparaître dans le livre, au cours de la confrontation entre Herr Altman et ce vieil homme mystérieux. Il existe une réelle tension dans cette confrontation, que Thomas H. Cook fait parfaitement bien ressortir. Et on en finit même par se poser des questions sur l’identité du vieil homme mystérieux qui confronte Altman à sa loyauté envers l’Allemagne, à ses souvenirs d’enfance et à l’avenir du monde tel qu’il est à ce moment-là. De plus le vieil homme traîne avec lui un manuscrit dont il ne dit rien à Altman, ce qui intrigue ce dernier.
La narration fluide du livre permet d’apprécier au mieux cette très (trop?) courte histoire de 78 pages. Pourtant la tension est là, pourtant l’histoire est riche et les personnages fouillés. Bref ce livre a tout d’un grand!
Editions Ombres Noires
Traduction: Philippe LOUBAT-DELRANC
78 pages
Jérémy