Sonia Quémener

Dans les belles découvertes de l’année, il y a eu Sonia Quémener, et son incroyable recueil de Nouvelles implausibles. L’auteure et traductrice a bien voulu se prêter au jeu du Top 5 !

En ce qui me concerne, si je suis une dévoreuse invétérée depuis fort longtemps, rares sont les auteurs qui m’ont vraiment marquée, plus en général pour l’ensemble de leur œuvre (ce que j’en ai lu) que pour un titre particulier.

En top 1, très au-dessus des autres, Pierre Jourde. Je trouve sa prose puissante, dense et savoureuse à la fois, comme un gâteau au chocolat très fort et peu sucré. Le livre de lui que je préfère est Paradis noirs, suivi de près par Le maréchal absolu… Mais tous m’ont scotchée.
En 2, Marcel Proust, À la recherche du temps perdu. Il a longtemps été mon auteur préféré, jusqu’à ma découverte de Pierre Jourde dont le style est à mon avis supérieur notamment parce que plus moderne, plus proche de nos préoccupations actuelles.
En 3, Frédéric Dard/San-Antonio, pour sa jubilation de la langue et l’affection évidente qu’il éprouve pour ses personnages. Le meilleur San-Antonio demeure pour moi Vas-y Béru !, le meilleur Frédéric Dard Le mari de Léon.
En 4, Neal Stephenson, notamment Anathem, hélas non traduit en français à cette heure. De l’excellente science-fiction, avec de l’idée et des personnages !
En 5, Charles Baudelaire. Les fleurs du mal m’accompagnent depuis l’adolescence.

Si je devais définir un point commun entre tous ces auteurs (sauf Baudelaire), c’est l’humour, voire la cocasserie qui traverse leurs ouvrages, qui se mêle sans crainte au tragique.