« ça ne va pas empêcher la climatisation de faire son effet ?
– Elle n’est pas branchée, dit Lena. Jack s’enrhume avec la climatisation. »
Le chroniqueur détestait les gens qui s’enrhument avec la climatisation.
- Où j’en étais, ah oui, c’est quoi « La seconde vie de Preminger » ?
- « La seconde vie de Preminiger », le roman de Stanley Elkin, édité chez Cambourakis. C’est un livre brillant, et quelle histoire ! Tu te rappelle Jack quand tu l’as lu ?
- Brillant, un roman brillant.
- Qu’est-ce qu’il a de si brillant ?
- Il a 153 pages bien tassées
- Mais qu’est-ce qu’il a de si brillant ?
- Il est brillant. Stanley Elkin est un génie.
- En quoi ? demanda le chroniqueur.
- En quoi ? En quoi quoi ?
- En quoi est-il brillant ? En quoi est-ce que c’est un génie ?
- C’est ça. Il est très brillant.
- En quoi ?
- Il fait 153 pages bien tassées.
- Ca n’en fait pas un roman brillant.
- Je n’ai pas dit que ça en faisait un roman brillant.
Le chroniqueur leur prit le livre et le lut, d’une traite, et le chroniqueur pense que Steve Elkin dans ce court roman distille une satire burlesque et touchante sur l’empire d’un condominium, la perte d’un proche et la reconstruction après le deuil. La maîtrise d’Elkin n’est pas sans rappeler Philip Roth ou Saul Bellow, pour ceux qui ne connaissent pas la littérature juive américaine on pourrait un peu comparer le style à celui du cinéaste Woody Allen. Petit livre aux thèmes qui n’attirent pas forcément. Introduction névrosée, dialogue drôlatique et la seconde vie du personnage donnent un cocktail détonnant par un auteur peu connu dans notre pays.
153 pages
Édtions Cambourakis
Ted
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